A/RES/72/271
Amélioration de la sécurité routière mondiale
assurer d’ici à 2030 l’accès de tous à des systèmes de transport sûrs, accessibles et
viables, à un coût abordable, en améliorant la sécurité routière, notamment en
développant les transports publics, une attention particulière devant être accordée aux
besoins des personnes en situation vulnérable, des femmes, des enfants, des personnes
handicapées et des personnes âgées, ainsi que les cibles relatives à la sécurité routière
visant à renforcer la résilience et les capacités d’adaptation face aux dangers et à
mettre en place une infrastructure durable et résiliente,
Notant qu’à l’approche de la fin de la Décennie d’action pour la sécurité routière
2011-2020, la très grande majorité des décès et des traumatismes dus aux accidents
de la circulation sont évitables et que malgré quelques améliorations dans plusieurs
pays, y compris des pays en développement, ils demeurent un grave problème de
santé publique et de développement ayant de vastes conséquences sociales et
économiques qui, à défaut d’être prises en charge, risquent d’entraver les progrès
accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable,
Considérant que l’ampleur des souffrances humaines que causent les décès et
les traumatismes dus aux accidents de la circulation et leur coût éco nomique pour
certains pays, qui peut atteindre 5 pour cent du produit intérieur brut annuel, font de
leur réduction une priorité économique et sociale, notamment pour certains pays, et
que les investissements consentis en matière de sécurité routière ont d es répercussions
positives sur la santé publique et l’économie,
Tenant compte du fait que les décès et les traumatismes dus aux accidents de la
circulation posent également une question d’équité sociale, étant donné que les
pauvres et les personnes vulnérables sont aussi le plus souvent des usagers
vulnérables de la route (piétons, cyclistes, utilisateurs de véhicules motorisés à deux
ou trois roues et passagers de moyens de transport public dangereux), et qu ’ils sont
frappés et exposés de façon disproportionnée aux risques et aux accidents de la
circulation, ce qui peut entraîner un cycle de la pauvreté exacerbé par la perte de
revenus, et rappelant que l’objectif des politiques de sécurité routière doit être de
protéger tous les usagers,
Estimant que la sécurité routière nécessite de répondre aux questions plus vastes
de l’accès équitable à la mobilité et que la promotion des modes de transport viables,
en particulier des transports publics et des déplacements à pied et à bicyclette sûrs,
est un élément fondamental de la sécurité routière,
Considérant qu’il importe de renforcer les capacités institutionnelles et de
poursuivre la coopération internationale, notamment la coopération Sud -Sud et la
coopération triangulaire, la coopération entre pays partagea nt des routes
transfrontalières, ainsi que la coopération entre organisations régionales et
internationales, afin d’approfondir les efforts de soutien à l’amélioration de la sécurité
routière, en particulier dans les pays en développement, et d ’apporter, selon qu’il
convient, l’appui nécessaire pour atteindre les objectifs de la Décennie d ’action et
ceux du Programme 2030,
Soulignant que si chaque pays est responsable au premier chef de son propre
développement économique et social et si le rôle des polit iques et des stratégies de
développement nationales ne saurait être sous-estimé dans le contexte de la réalisation
des objectifs de développement durable, le financement public international joue un
rôle important de complément aux efforts faits par les pa ys pour mobiliser des
ressources publiques en interne, s’agissant en particulier des pays les plus pauvres et
vulnérables et les moins dotés en ressources internes,
Constatant avec préoccupation que le nombre d’accidents de la circulation
demeure à un niveau inacceptable et que les accidents constituent l’une des
principales causes de décès et de traumatismes à l’échelle mondiale, tuant plus de
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