A/HRC/RES/39/10 Conscient que le respect et la protection des droits de l’homme par toutes les femmes et les filles, la pleine jouissance de ces droits par toutes les femmes et les filles, et la réalisation intégrale de tous les objectifs et cibles du Programme 2030, dont l’objectif 5 (parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles) et la cible 3.1 (réduire la mortalité maternelle mondiale), sont interdépendants et se renforcent mutuellement, Sachant que la santé sexuelle et procréative et les droits en matière de procréation sont essentiels à la réalisation du droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, et que des services de santé sexuelle et procréative complets doivent satisfaire aux critères interdépendants et essentiels que sont la disponibilité, l’accessibilité, l’acceptabilité et la qualité, et être fournis sur la base de la non-discrimination et de l’égalité formelle et réelle, compte tenu de la nécessité de combattre les formes multiples et croisées de discrimination, Profondément préoccupé par les violations persistantes du droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, notamment en ce qui concerne la santé sexuelle et procréative, qui ont des répercussions sur le taux de mortalité et de morbidité maternelles, et par le fait que la pleine jouissance de ce droit reste un objectif lointain pour de nombreuses femmes et de nombreuses filles dans le monde, Conscient que les violations du droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, notamment en ce qui concerne la santé sexuelle et procréative, par exemple l’insuffisance des services obstétricaux d’urgence et les avortements non médicalisés, peuvent entraîner des taux élevés de morbidité maternelle, y compris de fistules obstétricales, et coûter la santé, voire la vie, à des femmes et des filles en âge de procréer dans de nombreuses régions du monde, en particulier dans des situations de crise humanitaire, et que, pour faire diminuer sensiblement la mortalité maternelle et néonatale et mettre un terme aux fistules obstétricales, il est nécessaire de rendre disponibles à beaucoup plus grande échelle, et durablement, des traitements et des soins de santé de qualité, dont des services obstétricaux d’urgence de première qualité, ainsi que des chirurgiens et des sages-femmes capables de prendre en charge les fistules obstétricales, Conscient également que les situations de crise humanitaire peuvent renforcer encore des schémas et systèmes de discrimination et d’inégalités préexistants, et rendre l’accès aux soins, à l’information et aux services de santé, au logement, à l’eau, à l’assainissement, à l’éducation et à l’emploi encore plus difficile pour les femmes et les filles, et que, dans les régions concernées, l’accès aux services essentiels, tels que les soins de santé, y compris de santé sexuelle et procréative, est compromis par l’insuffisance des infrastructures et par le manque de professionnels de santé qualifiés, de médicaments et de fournitures médicales essentiels, ainsi que de mécanismes de prise en charge de toutes les personnes ayant subi des violences sexuelles ou des violences fondées sur le genre qui soient axés sur les besoins de ces personnes, Conscient en outre que, dans les situations de crise humanitaire, l’effondrement des systèmes judiciaires, la discrimination fondée sur le genre et la discrimination à l’égard des réfugiés dans les pays d’accueil, la crainte de représailles contre elles-mêmes ou des membres de leur famille, et la stigmatisation associée à la violence sexuelle et à la violence fondée empêchent les femmes et les filles qui ont subi des violences sexuelles ou des violences fondées sur le genre et les personnes privées d’accès aux services de santé sexuelle et procréative de signaler les actes de violence sexuelle et de demander que la justice soit rendue, que les responsables aient à rendre compte de leurs actes et que des réparations leur soient accordées pour les violations qu’elles ont subies, Constatant avec une vive préoccupation qu’en situation de crise humanitaire, les femmes et les filles sont particulièrement exposées au risque de violations de leurs droits, parmi lesquelles la traite, les violences sexuelles et violences fondées sur le genre, les viols systématiques, l’esclavage sexuel, les grossesses forcées, la stérilisation forcée, des pratiques préjudiciables telles que les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés, mais aussi au manque de services de santé sexuelle et procréative, ainsi que d’information et d’éducation factuelles dans ces domaines, notamment une éducation sexuelle complète tenant compte de l’évolution des capacités de l’enfant, qui soient GE.18-16418 3

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