A/RES/62/206
propice à l’égalité des sexes et à la promotion de la femme, notamment dans les
domaines de l’éducation, de la santé et du travail » 6,
Considérant que l’accès à des soins de santé de base peu onéreux, à
l’information en matière de médecine préventive et à des services de santé de la
meilleure qualité, y compris dans les domaines de la sexualité et de la procréation,
est crucial pour la promotion économique des femmes, que l’absence de pouvoir et
d’indépendance économiques les expose davantage à toutes sortes de risques, y
compris le risque de contracter le VIH/sida, et que méconnaître que les femmes
doivent pouvoir jouir pleinement de leurs droits fondamentaux compromet
considérablement leurs chances dans la vie publique et privée, y compris en matière
d’éducation et d’émancipation économique et politique,
Réaffirmant que l’égalité des sexes revêt une importance fondamentale pour la
réalisation d’une croissance économique soutenue et d’un développement durable,
et pour l’élimination de la pauvreté, conformément aux résolutions de l’Assemblée
générale sur la question et aux décisions pertinentes prises à l’occasion des
conférences des Nations Unies, et que les investissements réalisés en vue
d’améliorer la condition de la femme et de la jeune fille ont un effet multiplicateur,
en particulier sur la productivité, l’efficacité et la croissance économique soutenue
dans tous les secteurs de l’économie, notamment dans des secteurs clefs comme
l’agriculture, l’industrie et les services,
Réaffirmant également que les femmes apportent une contribution importante à
l’économie et contribuent de manière déterminante à l’activité économique et à la
lutte contre la pauvreté par leur travail, rémunéré ou non, au foyer, dans la
collectivité et dans le monde du travail, et que le renforcement de leur pouvoir
d’action est un facteur décisif de l’élimination de la pauvreté,
Constatant que les conditions socioéconomiques difficiles qui existent dans de
nombreux pays en développement, en particulier dans les pays les moins avancés,
ont entraîné une féminisation accélérée de la pauvreté,
Notant que les préjugés sexistes sur le marché du travail et l’absence de
contrôle sur le travail et les revenus sont également des facteurs qui contribuent
fortement à rendre les femmes vulnérables face à la pauvreté, et que du fait des
charges ménagères excessives qui reposent sur elles, les femmes ne sont pas
autonomes sur le plan économique et n’ont pas d’influence sur les décisions
économiques prises par les ménages et par la société à tous les niveaux,
Constatant que les questions relatives à la population et au développement,
l’éducation et la formation, la santé, la nutrition, l’environnement,
l’approvisionnement en eau, l’assainissement, le logement, les communications, la
science et la technique et les possibilités d’emploi sont des éléments importants
d’une lutte efficace pour l’élimination de la pauvreté, ainsi que de la promotion et
de l’émancipation des femmes,
Constatant également qu’il importe, à cet égard, de respecter tous les droits de
l’homme, y compris le droit au développement, et de créer un environnement
national et international propice à la justice, à l’égalité des sexes, à l’équité, à la
participation civile et politique et aux libertés fondamentales civiles et politiques en
vue de la promotion et de l’autonomisation des femmes,
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Voir Documents officiels du Conseil économique et social, 2006, Supplément no 7 et rectificatifs
(E/2006/27 et Corr.1 et 2), chap. I, sect. D.
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