A/HRC/RES/35/16 Condamnant fermement les attaques et les enlèvements de toutes les filles, déplorant toutes les attaques, y compris les attaques terroristes, visant des établissements d’enseignement, leurs élèves et leurs enseignants, et exhortant les États à les protéger contre les attaques, Conscient que les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés font peser une grave menace sur la pleine réalisation du droit qu’ont les femmes et les filles de jouir du meilleur état de santé physique et mentale susceptible d’être atteint, y compris, mais pas seulement, en matière de santé sexuelle et procréative, en ce qu’ils accroissent sensiblement le risque de grossesses précoces, fréquentes et non désirées, de mortalité et de morbidité maternelles et néonatales, de fistule obstétricale et d’infections sexuellement transmissibles, dont le VIH/sida, ainsi que la vulnérabilité à toutes les formes de violence, Conscient également que, dans les situations de crise humanitaire, notamment les situations d’urgence humanitaire, de déplacement forcé, de conflit armé et de catastrophe naturelle, les problèmes de droits de l’homme préexistants sont aggravés et de nouvelles violations et exactions sont commises du fait des circonstances de crise, Notant avec préoccupation que le risque de mariages d’enfants, de mariages précoces et de mariages forcés et l’incidence de ces pratiques sont fortement exacerbés dans les situations de crise humanitaire par divers facteurs, parmi lesquels l’insécurité, les inégalités entre les sexes, les risques accrus de violence sexuelle et sexiste, l’effondrement de l’état de droit et de l’autorité de l’État, l’idée fausse d’une protection par le mariage, l’utilisation du mariage forcé en tant que tactique dans les conflits, le manque d’accès à l’éducation, la stigmatisation de la grossesse hors mariage, l’absence de services de planification familiale, la perturbation des réseaux et schémas sociaux habituels, l’accroissement de la pauvreté et l’absence de moyens de subsistance, Conscient qu’il convient d’accorder davantage d’attention à la question de l’élimination des mariages d’enfants, des mariages précoces et des mariages forcés dans les situations d’urgence humanitaire et de mettre en place des mesures de protection, de prévention et de lutte adaptées tenant compte du sexe et de l’âge des personnes visées, ainsi que de coordonner l’action des parties concernées, avec la participation pleine et entière des femmes et des filles touchées, et ce, dès l’apparition de ces situations, et considérant qu’il importe de s’attaquer au problème de la vulnérabilité accrue des femmes et des filles aux violences sexuelles et sexistes et à l’exploitation sexuelle dans les situations d’urgence humanitaire, 1. Considère que les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés constituent une violation des droits de l’homme ou une atteinte à ces droits et une pratique préjudiciable qui empêche les personnes de vivre à l’abri de toutes les formes de violence et qui a des conséquences néfastes sur l’exercice des droits de l’homme tels que le droit à l’éducation et le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, y compris en matière de santé sexuelle et procréative, et que toutes les filles et toutes les femmes qui sont touchées par cette pratique ou risquent de l’être doivent avoir accès à des services d’éducation, de conseil et d’accueil et autres services sociaux de qualité, ainsi qu’aux services de santé psychologique, sexuelle et procréative et aux soins médicaux dans des conditions d’égalité, 2. Demande aux États d’élaborer et de mettre en œuvre, avec la participation des parties prenantes concernées, y compris les filles, les femmes, les chefs religieux et communautaires, la société civile, les groupes de défense des droits de l’homme, les acteurs humanitaires, les hommes et les garçons, et les organisations de jeunes, des mesures, des stratégies et des politiques intégrées, globales et coordonnées en vue de prévenir, de combattre et d’éliminer les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés, y compris dans les situations d’urgence humanitaire, et d’offrir une aide aux filles, aux adolescentes et aux femmes déjà mariées, notamment en renforçant les systèmes de protection de l’enfance, en mettant en place des mécanismes de protection tels que des centres d’hébergement sûrs, en facilitant l’accès à la justice et aux recours prévus par la loi et en mettant en commun, par-delà les frontières, les pratiques optimales, dans le plein respect des obligations et des engagements internationaux en matière de droits de l’homme ; GE.17-11708 3

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