A/HRC/RES/35/22
Prenant note avec satisfaction des travaux réalisés par tous les organes, organismes
et mécanismes compétents du système des Nations Unies dans le cadre de leurs mandats
respectifs, notamment le Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’Organisation des
Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, l’Entité des Nations Unies pour
l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, le Fonds des Nations Unies pour la
population et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, ainsi que des
efforts déployés par des organisations et la société civile pour promouvoir le plein exercice
du droit à l’éducation par les filles sur un pied d’égalité,
Constatant avec une vive préoccupation que les crises humanitaires et les conflits
armés privent les enfants d’accès à l’éducation, particulièrement les filles, qui, dans ces
situations, ont deux fois et demie plus de probabilités que les garçons de ne pas être
scolarisées,
Condamnant fermement les agressions et les enlèvements dont des filles font l’objet
parce qu’elles fréquentent ou souhaitent fréquenter l’école, déplorant toutes les attaques,
notamment les attaques terroristes, visant les établissements d’enseignement en tant que
tels, leurs élèves et leur personnel, et conscient des effets néfastes que de telles attaques ont
sur la réalisation progressive du droit à l’éducation, notamment des filles, tout en
reconnaissant que les États ont l’obligation d’offrir un cadre favorable et sûr pour garantir
la sécurité des établissements scolaires,
Réaffirmant que tous les enfants ont droit à l’éducation sur un pied d’égalité, sans
discrimination d’aucune sorte, et constatant que les filles sont souvent exposées à des
formes de discrimination multiples et croisées,
Soulignant l’importance du rôle que jouent les parlementaires, les institutions
nationales des droits de l’homme et la société civile, notamment les organisations non
gouvernementales, pour ce qui est de contribuer à l’exercice du droit à l’éducation par
toutes les filles sur un pied d’égalité,
Conscient que les stéréotypes sexistes concernant le rôle des femmes et des filles
sont à l’origine des obstacles qui empêchent les filles de bénéficier d’une éducation de
qualité sur un pied d’égalité et que les programmes et les matériels scolaires perpétuent
également les stéréotypes,
Déterminé à donner pleinement effet au droit à l’éducation et à garantir la
reconnaissance et l’exercice de ce droit sans discrimination d’aucune sorte,
Conscient que l’éducation est un droit aux effets multiplicateurs qui donne aux
femmes et aux filles les moyens de revendiquer leurs droits fondamentaux, dont celui de
prendre part aux affaires publiques ainsi qu’à la vie économique, sociale et culturelle, et de
participer pleinement aux décisions qui façonnent la société,
1.
Prend note avec satisfaction du rapport du Haut-Commissaire aux droits de
l’homme, établi en application de la résolution 32/202 du Conseil des droits de l’homme ;
2.
Exhorte tous les États à :
a)
Renforcer et intensifier leurs efforts pour prendre des mesures volontaristes,
concrètes et ciblées afin de garantir pleinement l’exercice du droit à l’éducation par toutes
les filles sur un pied d’égalité, d’éliminer les obstacles juridiques, administratifs, financiers,
structurels, sociaux et culturels qui entravent l’exercice du droit à l’éducation par les filles
sur un pied d’égalité, et de garantir comme il convient la non-discrimination dans
l’admission des filles et des garçons à tous les niveaux de l’enseignement, en particulier
lorsqu’ils déterminent les politiques publiques, les programmes et l’allocation des
ressources ;
b)
Renforcer et intensifier leurs efforts pour prévenir et éliminer toutes les
formes de violence en milieu scolaire visant les filles et faire en sorte que les auteurs de tels
actes aient à en répondre ;
2
2
A/HRC/35/11.
GE.17-11929