A/HRC/RES/33/18
Reconnaissant qu’il importe de renforcer la coordination entre tous les organismes
compétents des Nations Unies, conformément à leurs mandats respectifs, aux fins de la
réduction de la mortalité et de la morbidité maternelles évitables,
Soulignant que, pour réduire la mortalité et la morbidité maternelles, dans le plein
respect des obligations et des engagements des États en matière de droits de l’homme, il
faudra prendre des mesures dans tous les domaines couverts par le Programme de
développement durable à l’horizon 2030 et par le Programme d’action d’Addis-Abeba issu
de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement1,
Reconnaissant la contribution positive que le travail du Conseil des droits de
l’homme, notamment son mécanisme d’examen périodique universel, peut apporter aux
efforts faits aux niveaux national, régional et mondial en ce qui concerne la mortalité et la
morbidité maternelles évitables,
Réaffirmant que les États parties au Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et
culturels ont l’obligation de prendre des mesures pour parvenir à la pleine réalisation du
droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit
capable d’atteindre, y compris la santé sexuelle et procréative en tant que partie intégrante
de ce droit, et qu’ils ont aussi l’obligation de garantir l’exercice de ce droit sans
discrimination,
Reconnaissant que la santé sexuelle et procréative et les droits relatifs à la
procréation sont, conformément au Programme d’action de Beijing et au Programme
d’action de la Conférence internationale des Nations Unies sur la population et le
développement, à leurs conférences d’examen et à leurs documents finals, essentiels à la
réalisation progressive du droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé
physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre, et que des soins et services complets
de santé sexuelle et procréative contiennent les éléments interdépendants et essentiels que
sont la disponibilité, l’accessibilité, y compris économique, l’acceptabilité et la qualité et
sont fournis sur la base de la non-discrimination et de l’égalité formelle et réelle, compte
tenu de la nécessité de combattre les formes multiples et croisées de discrimination,
Soulignant que, pour réaliser les droits des femmes et des filles, qui sont égaux à
ceux des hommes et des garçons, dans le contexte de la santé et de la sécurité, il faut fournir
aux femmes et aux filles, tout au long de leur vie, des services, des traitements et des
médicaments adaptés correspondant à leurs besoins propres, qui sont nettement différents
de ceux des hommes, et éliminer les obstacles sociaux et économiques susceptibles
d’accroître leur vulnérabilité,
Réaffirmant que les droits fondamentaux des femmes comprennent le droit pour la
femme d’avoir le contrôle sur les questions relatives à sa sexualité, y compris pour ce qui
est de sa santé sexuelle et procréative, et de prendre des décisions libres et éclairées à ce
sujet, sans subir aucune contrainte, discrimination ou violence, et que l’égalité des rapports
entre les femmes et les hommes en ce qui concerne les relations sexuelles et la procréation,
y compris le respect total de l’intégrité de la personne, suppose le respect mutuel, le
consentement et une responsabilité partagée concernant les comportements sexuels et leurs
conséquences,
Reconnaissant qu’il importe de définir, dans le cadre des objectifs de développement
durable, des indicateurs nationaux appropriés pour la réduction de la mortalité et de la
morbidité maternelles, dans le plein respect des obligations et des engagements pertinents
des États dans le domaine des droits de l’homme,
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Résolution 69/313 de l’Assemblée générale.
GE.16-17459