A/HRC/44/48
Nations Unies
Assemblée générale
Distr. générale
15 avril 2020
Français
Original : anglais
Conseil des droits de l’homme
Quarante-quatrième session
15 juin-3 juillet 2020
Point 3 de l’ordre du jour
Promotion et protection de tous les droits de l’homme,
civils, politiques, économiques, sociaux et culturels,
y compris le droit au développement
Droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état
de santé physique et mentale possible
Rapport du Rapporteur spécial sur le droit qu’a toute personne
de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible
Résumé
Dans le présent rapport, soumis en application de la résolution 42/16 du Conseil des
droits de l’homme, le Rapporteur spécial se penche sur les éléments nécessaires à
l’établissement d’un programme mondial fondé sur les droits pour faire progresser le droit à
la santé mentale.
Le Rapporteur spécial se félicite que la communauté internationale reconnaisse qu’il
n’y a pas de santé sans santé mentale ; il accueille avec satisfaction les différentes initiatives
prises au niveau international pour faire avancer toutes les composantes de la santé mentale
dans le monde, à savoir la promotion, la prévention, le traitement, la réadaptation et le
rétablissement. Toutefois, il souligne aussi que malgré des tendances prometteuses, la
situation reste globalement marquée par une incapacité de la communauté internationale à
remédier aux violations des droits de l’homme dans les systèmes de santé mentale. Un tel
statu quo renforce le cercle vicieux de la discrimination, de la perte d’autonomie, de la
coercition, de l’exclusion sociale et de l’injustice. Pour briser ce cercle, il faut appréhender
la détresse, le traitement et le soutien de manière plus large et s’éloigner autant que possible
de la conception purement biomédicale de la santé mentale. Il convient de mener des
discussions aux niveaux mondial, régional et national pour examiner la manière dont les
problèmes de santé mentale doivent être compris et traités. Ces discussions et les initiatives
prises doivent reposer sur les droits, avoir une dimension globale et s’inspirer du vécu des
plus délaissés par les systèmes, institutions et pratiques sociopolitiques délétères.
Le Rapporteur spécial formule un certain nombre de recommandations à l’intention
des États, des organisations représentant le milieu professionnel de la psychiatrie, et de
l’Organisation mondiale de la Santé.
GE.20-05623 (F)
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