A/RES/74/109
Question des Tokélaou
Ayant à l’esprit que, petit territoire insulaire, les Tokélaou illustrent bien la
situation que connaissent la plupart des territoires non encore autonomes et, dans la
mesure où elles offrent un exemple de coopération réussie en vue de la décolonisa tion,
présentent un intérêt plus général pour l’Organisation, au moment où celle-ci
s’efforce d’achever son œuvre de décolonisation,
Rappelant l’accession des Tokélaou au statut de membre associé de
l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et du Forum des
îles du Pacifique,
Constatant qu’en 2017, les Tokélaou ont remporté, pour la région du Pacifique
occidental, le prix de la Journée mondiale sans tabac décerné par l ’Organisation
mondiale de la Santé pour leur politique intitulée « Éliminer le tabagisme des
Tokélaou d’ici à 2020 », et exprimant l’espoir que cela puisse contribuer à la
prospérité du territoire et de son peuple,
Sachant que la Nouvelle-Zélande et les Tokélaou ont signé, le 21 novembre
2003, un document intitulé « Déclaration conjointe concernant les principes de
partenariat », qui énonce les droits et responsabilités des deux partenaires,
Ayant à l’esprit la décision qu’a prise le Fono général en novembre 2003, à la
suite de consultations approfondies menées dans les trois villages, d’examiner
officiellement avec la Nouvelle-Zélande l’option de l’autonomie en libre association,
la décision qu’il a prise en août 2005 d’organiser en février 2006 un référendum sur
l’autodétermination sur la base d’un projet de constitution pour les Tokélaou et d’un
projet de traité de libre association avec la Nouvelle -Zélande et la décision qu’il a
prise par la suite de tenir un autre référendum en octobre 2007, et considérant que ces
deux référendums n’ont pas abouti à la majorité des deux tiers des suffrages validés
requise par le Fono général pour passer à un autre statut que celui de territoire non
autonome administré par la Nouvelle-Zélande,
Rappelant que des élections libres et régulières se sont tenues dans le territoire
en janvier 2017, et prenant note du dernier changement d ’Ulu-o-Tokélaou lors du
septième Fono général, le 12 mars 2019, en prévision des élections qui se tiendront
aux Tokélaou en janvier 2020,
Prenant note du débat constitutionnel, appelé à être poursuivi par le Comité
constitutionnel, qu’a mené le peuple des Tokélaou en 2013 afin de concevoir un
modèle de gouvernement adapté à sa culture et à sa situation actuelle, qui a débouché
sur l’adoption et la ratification de l’emblème national, de la Constitution, de l’hymne
national et du drapeau du territoire,
Consciente de la déclaration prononcée par l’Ulu-o-Tokélaou à l’occasion du
séminaire régional du Pacifique sur les activités relatives à la troisième Décennie
internationale de l’élimination du colonialisme, qui s’est tenu à Nadi (Fidji) du 21 au
23 mai 2014, ainsi que de sa déclaration écrite pour le séminaire régional du Pacifique
qui s’est tenu à Saint-Georges du 9 au 11 mai 2018, dans lesquelles il affirmait que la
question de l’autodétermination du territoire ne saurait être envisagée
indépendamment de celles des changements climatiques, de l ’élévation du niveau de
la mer et des difficultés liées à l’exécution du Programme de développement durable
à l’horizon 2030 2, et ayant aussi à l’esprit l’intention qu’ont les Tokélaou de définir
dans leur plan stratégique national pour 2016-2020 leurs priorités en matière de
développement et dans d’autres domaines, en se penchant en particulier sur la
question de l’autodétermination et la manière dont le territoire se préparerait à un
éventuel référendum sur le sujet en coopération avec la Puissance administrante,
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Résolution 70/1.
19-21928