A/HRC/RES/54/22
inégalités dans le contexte du relèvement après la pandémie de COVID-19, rapport qui lui a
été soumis en application de sa résolution 49/191,
Considérant que la jouissance et la réalisation pleines et effectives des droits
économiques, sociaux et culturels, dans des conditions d’égalité et sans discrimination
d’aucune sorte, concourent à la réalisation des objectifs de développement durable, en
particulier de l’objectif 10 (« Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre »), et
contribuent à faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte,
Considérant également que les inégalités et la discrimination entravent la jouissance
et la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels, y compris le droit au
développement, et sont incompatibles avec le principe, inscrit dans la Déclaration universelle
des droits de l’homme, selon lequel tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité
et en droits,
Considérant en outre que le Programme 2030 porte sur tout un éventail de questions
relatives aux droits économiques, sociaux et culturels, que les parties prenantes s’y engagent
à ne laisser personne de côté et que son exécution contribue à la réalisation des droits
économiques, sociaux et culturels, et se félicitant des initiatives menées aux niveaux
international, régional et national pour le mettre en œuvre,
Profondément préoccupé par les répercussions négatives que la pandémie de
COVID-19 a sur l’exercice de divers droits de l’homme, parmi lesquels des droits
économiques, sociaux et culturels, comme le droit qu’a toute personne de bénéficier d’un
niveau de vie suffisant, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, de
jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible et d’accéder à une eau potable et
à l’assainissement, à la sécurité sociale, à l’éducation et au travail, cette situation ayant mis
en lumière les conséquences structurelles de décennies de sous-financement ou de
démantèlement des politiques et services publics relatifs aux droits économiques, sociaux et
culturels,
Prenant note avec inquiétude des effets que la pandémie de COVID-19 a sur la mise
en œuvre par les États de leurs obligations en matière de droits de l’homme et sur le respect
des engagements qu’ils ont pris volontairement dans certains domaines, en particulier dans
les domaines en lien avec les droits économiques, sociaux et culturels, ces effets risquant de
freiner l’action menée pour remédier aux inégalités, y compris les inégalités de genre,
combattre la discrimination systémique et satisfaire les besoins des personnes en situation
vulnérable, notamment des personnes touchées par des conflits armés,
Rappelant les obligations des États parties au Pacte international relatif aux droits
économiques, sociaux et culturels, qui se sont engagés à agir, tant par leur effort propre que
par l’assistance et la coopération internationales, notamment sur les plans économique et
technique, au maximum de leurs ressources disponibles et par tous les moyens appropriés,
en particulier par l’adoption de mesures législatives, en vue d’assurer progressivement le
plein exercice des droits économiques, sociaux et culturels sans discrimination d’aucune
sorte,
Réaffirmant que l’existence de situations d’extrême pauvreté généralisée fait obstacle
à la jouissance pleine, égale et effective des droits de l’homme, que la communauté
internationale doit continuer d’accorder un rang de priorité élevé à l’atténuation de l’extrême
pauvreté dans l’immédiat et à son élimination à terme, et qu’il faut redoubler d’efforts pour
atteindre l’objectif de développement durable no 1, et notamment prendre d’urgence des
mesures immédiates pour lutter contre le sans-abrisme,
Considérant que la mise en place de socles de protection sociale définis au niveau
national est un moyen décisif de faciliter l’exercice des droits économiques, sociaux et
culturels, et que ces socles, utilisés comme des niveaux de référence, peuvent contribuer à
réduire la pauvreté et les inégalités, y compris les inégalités de genre, en favorisant la sécurité
d’un revenu de base, le travail décent, l’égalité de rémunération pour un travail d’égale valeur
et l’accès universel aux soins de santé et aux services de base,
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A/HRC/54/35.
GE.23-20016