A/RES/73/176
Liberté de religion ou de conviction
Considérant que la religion ou la conviction constitue, pour ceux qui la
professent, l’un des éléments fondamentaux de leur conception de l’existence et que
la liberté de religion ou de conviction doit, en tant que droit de l’homme universel,
être pleinement respectée et garantie,
Vivement préoccupée par le fait que, partout dans le monde, des personnes, en
particulier des membres de communautés et minorités religieuses, continuent d ’être
visées par des manifestations d’intolérance et des actes de violence fondés sur la
religion et la conviction, et que ces agissements sont de plus en plus nombreux et de
plus en plus graves, qu’ils sont souvent de nature criminelle et présentent parfois des
traits communs,
Profondément préoccupée par le peu de progrès réalisés sur la voie de
l’élimination de toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la
religion ou la conviction, et convaincue qu’il faut par conséquent redoubler d’efforts
pour promouvoir et défendre le droit à la liberté de pensée, de conscience et de
religion ou de conviction et pour éliminer toutes les formes de haine, d ’intolérance et
de discrimination fondées sur la religion ou la conviction, comme cela a été affirmé
à la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie
et l’intolérance qui y est associée, tenue à Durban (Afrique du Sud) du 31 août au
8 septembre 2001, et à la Conférence d’examen de Durban, tenue à Genève du 20 au
24 avril 2009,
Rappelant que c’est aux États qu’il incombe au premier chef de promouvoir et
protéger les droits de l’homme, notamment ceux des personnes appartenant à des
minorités religieuses, y compris leur droit de pratiquer leur culte ou de manifester
leur conviction en toute liberté,
Notant avec inquiétude que les acteurs étatiques et non étatiques parfois
tolèrent, voire encouragent les actes de violence, ou les menaces crédibles de tels
actes, visant des membres de communautés et de minorités religieuses,
Préoccupée par l’augmentation du nombre de lois et règlements restreignant la
liberté de pensée, de conscience et de religion ou de conviction et par l ’application
discriminatoire des lois existantes,
Convaincue qu’il faut de toute urgence faire face à la montée rapide, dans
diverses régions du monde, de l’extrémisme religieux qui porte atteinte aux droits
fondamentaux des personnes, en particulier des membres de communautés et
minorités religieuses, remédier à la violence et à la discrimination exercées contre
nombre de personnes, notamment des femmes et des enfants, sous le couvert ou au
nom d’une religion ou conviction ou du fait de pratiques culturelles et traditionnelles,
et empêcher que des religions ou convictions soient exploitées à des fins contraires
aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et dans d ’autres instruments
pertinents des Nations Unies,
Profondément préoccupée par toutes les attaques perpétrées contre des lieux
saints, des lieux de culte et des sanctuaires en violation du droit inter national, en
particulier du droit international des droits de l’homme et du droit international
humanitaire, y compris la destruction délibérée de reliques et de monuments,
notamment celles qui sont commises dans le but d’inciter à la haine nationale, raciale
ou religieuse,
Soulignant que les États, les organisations régionales, les institutions nationales
de défense des droits de l’homme, les organisations non gouvernementales, les
organismes religieux, les médias et la société civile dans son ensemble on t un rôle
important à jouer dans la promotion de la tolérance et du respect de la diversité
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