A/RES/73/188
Institut africain des Nations Unies pour la prévention du crime
et le traitement des délinquants
Soulignant que la lutte contre la criminalité est une entreprise collective visant
à maîtriser un problème mondial et qu’il importe d’investir les ressources nécessaires
dans la prévention pour atteindre cet objectif et favoriser le développement durable,
Notant avec préoccupation que les systèmes de justice pénale de la plupart des
pays d’Afrique ne disposent ni d’un personnel suffisamment qualifié ni d’une
infrastructure adéquate et sont donc peu à même de faire face aux tendances nouvelles
de la criminalité, et consciente des difficultés que les pays d’Afrique rencontrent en
ce qui concerne les procédures judiciaires et la gestion des établissements
pénitentiaires,
Sachant que l’Institut africain des Nations Unies pour la prévention du crime et
le traitement des délinquants coordonne les efforts faits par les spécialistes pour
promouvoir la coopération et la collaboration actives des gouvernements, des
universitaires et des institutions, ainsi que des organismes professionnels et
scientifiques et des experts en matière de prévention du crime et de justice pénale,
Gardant à l’esprit le Plan d’action de l’Union africaine sur la lutte contre la
drogue (2013-2017), qui a pour but d’encourager les États membres à participer aux
initiatives régionales visant à prévenir efficacement la criminalité, à améliorer la
gouvernance et à renforcer l’administration de la justice, et à se les approprier,
Consciente qu’il importe de promouvoir le développement durable pour
compléter les stratégies de prévention du crime,
Soulignant qu’il est nécessaire de fédérer tous les partenaires pour mettre en
place des politiques efficaces de prévention du crime,
Rappelant la réalisation, dans l’attente d’un examen global à l’échelle du
système, d’une étude diagnostique préliminaire par un consultant de la Commission
économique pour l’Afrique qui montre l’importance de l’Institut en tant que
mécanisme viable de promotion de la coopération entre les entités compétentes aux
fins de la lutte contre le problème de la criminalité qui accable l ’Afrique,
Se déclarant préoccupée par le fait que le poste de directeur de l’Institut n’a
toujours pas été pourvu et notant l’importance cruciale de tels postes de haut niveau
pour le fonctionnement normal de l’Institut,
Notant avec préoccupation que la situation financière de l’Institut a fortement
compromis sa capacité de fournir efficacement tous les services voulus aux États
Membres d’Afrique, et notant qu’une des conclusions de l’étude diagnostique
préliminaire est que l’Institut doit de toute urgence accroître ses revenus,
Rappelant que l’insuffisance des financements, décrite en détail dans le rapport
du Secrétaire général, a fortement compromis la capacité de l’Institut de répondre aux
besoins de la région, et consciente que la lutte contre la criminalité nécessite des
ressources considérables,
Ayant à l’esprit que l’Institut est une composante essentielle du réseau du
programme des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale et que,
sans les fonds nécessaires, l’Institut ne pourra ni atteindre ses objectifs fondamentaux
en matière de lutte contre le trafic de drogues, la cybercriminalité et la criminalité
environnementale, entre autres défis à relever, ni remédier aux graves lacunes que
présentent les systèmes judiciaires de la région ou encore forger des alliances
efficaces et solides entre les forces de l’ordre, les organisations professionnelles, les
établissements universitaires, les communautés, les experts et les autorités
traditionnelles et civiles en vue de lutter en amont contre la criminalité,
Remerciant les États Membres et les organisations qui ont continué d ’honorer
leurs obligations financières, comme ils s’y étaient engagés,
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