A/HRC/RES/38/1 Insistant sur la nécessité de promouvoir le droit des femmes de travailler et leur participation pleine, égale et effective à la vie économique et à la prise de décisions, à tous les niveaux et dans tous les domaines, en garantissant l’accès aux ressources économiques, notamment les ressources foncières et naturelles, une rémunération égale pour un travail égal ou de valeur égale, et une rémunération correcte des soins et des tâches domestiques en fournissant une protection sociale et des conditions de travail sûres, et d’élaborer et promouvoir des politiques qui permettent de concilier les responsabilités professionnelles et familiales et de les répartir équitablement entre les femmes et les hommes, Considérant que le droit au travail et à des conditions de travail justes et favorables, et le droit à la non-discrimination et à l’égalité des sexes, associés au droit à la santé sexuelle et procréative, imposent également aux États de garantir la protection de la maternité et le droit à un congé parental pour les travailleurs, y compris ceux qui se trouvent en situation de vulnérabilité, ainsi que la protection contre le harcèlement sexuel sur le lieu de travail et l’interdiction de la discrimination fondée sur la grossesse, l’accouchement ou la parentalité, Se déclarant profondément préoccupé par les réactions hostiles qu’ont suscité les progrès réalisés par les États, les organisations internationales et régionales et la société civile, y compris les organisations de femmes et les organisations à base communautaire, les groupes féministes, les défenseuses des droits de l’homme, les syndicats et les organisations dirigées par des filles et des jeunes, sur la voie du respect, de la protection et de la réalisation de tous les droits de l’homme, et conscient que ces reculs peuvent être liés à la crise économique et aux inégalités, aux groupes de pression rétrogrades et aux interprétations politiques ou religieuses qui s’opposent à la lutte pour l’égalité de droit des femmes et des filles, Conscient du fait que les besoins des filles et des femmes évoluent en fonction de l’âge et des étapes de la vie, et des diverses formes de discrimination qui ont une incidence sur leur vie quotidienne, Conscient également du fait que la discrimination à l’égard des femmes et des filles est intrinsèquement liée à des stéréotypes sexistes profondément enracinés, que les attitudes, les comportements, les normes, les perceptions et les coutumes discriminatoires et les pratiques préjudiciables, telles que les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés, ont des incidences négatives directes sur le statut et le traitement des femmes et des filles et que des environnements sexistes promeuvent l’impunité et empêchent la mise en œuvre des cadres législatifs et normatifs qui garantissent l’égalité des sexes et interdisent la discrimination à l’égard des femmes et des filles, Condamnant fermement la discrimination et la violence sexiste à l’égard des femmes et des filles sous toutes ses formes, dans les environnements numériques et hors ligne, dans les espaces publics et privés, y compris le harcèlement ordinaire, le harcèlement sexuel et le harcèlement en ligne, la violence familiale, notamment la violence au sein du couple, la violence infligée par un ancien partenaire, le harcèlement obsessionnel et les violences commises au nom de l’« honneur », et considérant qu’elles constituent des violations des droits de l’homme des femmes et des filles ou des atteintes à ces droits, et sont une manifestation de l’inégalité entre les sexes et un obstacle majeur à l’autonomie économique, à l’indépendance et au développement social et économique des femmes, ce qui fait peser des coûts à court et à long terme sur la société et les individus, Conscient de l’importance que revêtent les normes de l’Organisation internationale du Travail relatives à la réalisation du droit des femmes au travail et des droits du travail, qui sont essentiels à l’autonomisation économique des femmes, et accueillant avec satisfaction les travaux que mène l’Organisation en vue d’élaborer une convention et une recommandation sur la violence et le harcèlement sur le lieu de travail, Réaffirmant que la pleine jouissance de tous les droits de l’homme par les femmes implique le droit de celles-ci de maîtriser leur sexualité et de prendre des décisions libres et éclairées à ce sujet, y compris en ce qui concerne leur santé sexuelle et procréative, sans subir aucune contrainte, discrimination ou violence, et que l’égalité des rapports en matière de sexualité et de procréation, notamment s’agissant du respect total de la dignité, de GE.18-11644 3

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