A/RES/71/3 Déclaration politique issue de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur la résistance aux agents antimicrobiens que posent la résistance de plus en grande aux agents antimicrobiens et les maladies négligées qui touchent plus particulièrement les pays en développement, et répétons que la résistance aux agents antimicrobiens compromet la viabilité et l’efficacité des actions de santé publique engagées face à ces maladies et à d’autres, fragilise les acquis en matière de santé et de développement, et entrave la réalisation des objectifs du Programme 2030 ; 3. Considérons que la résistance des micro-organismes bactériens, viraux, parasitaires et fongiques aux médicaments antimicrobiens qui étaient auparavant efficaces pour le traitement des infections s’explique principalement par le mauvais usage qui est fait desdits médicaments dans plusieurs secteurs – santé publique, animaux, alimentation, agriculture et aquaculture –, par les difficultés d’accès aux services de santé, y compris les moyens de diagnostic et d’analyse en laboratoire, ainsi que par la présence de résidus d’agents antimicrobiens dans les sols, les cultures et l’eau. Plus largement, la résistance aux agents antibiotiques, qui sont différents d’autres médicaments, notamment ceux destinés au traitement de la tuberculose, constitue le risque le plus important et le plus pressant sur le plan mondial, et mérite de ce fait une attention accrue et une action plus cohérente aux niveaux international, national et régional ; 4. Considérons également que la résistance aux agents antimicrobiens remet sérieusement en question de nombreux acquis du XX e siècle, en particulier la baisse de la morbidité et de la mortalité liées aux maladies infectieuses à laquelle ont conduit le développement social et économique, l’accès aux services de santé et à des médicaments de qualité, sûrs, efficaces et d’un coût abordable, l’hygiène, l’eau potable et l’assainissement, la prévention des maladies en et hors établissement de soins, y compris la vaccination, les progrès réalisés en matière de nutrition et d’alimentation saine, les améliorations apportées à la médecine humaine et vétérinaire, et l’arrivée de nouveaux médicaments antimicrobiens et autres ; 5. Savons que ces résultats sont à présent fortement compromis par la résistance aux agents microbiens, qui menace ainsi la mise en place de systèmes de santé résilients et les efforts faits pour atteindre l’objectif d’une couverture sanitaire universelle, les traitements qui pourraient être envisagés pour le VIH, les infections sexuellement transmissibles, la tuberculose et le paludisme, ainsi que d’autres infections contractées en et hors établissement de soins, les progrès enregistrés dans la prévention et la lutte contre les infections en et hors établissement de soins, les avancées réalisées dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage, qui contribuent à préserver la qualité de l’alimentation, ou encore les possibilités offertes pour la prévention et le traitement des maladies infectieuses en médecine vétérinaire ; 6. Savons également que la résistance aux agents antimicrobiens aura pour effet de réduire les possibilités de protéger les personnes les plus exposées à des infections graves mettant leur vie en danger, en particulier les parturientes, les nouveau-nés, les patients souffrant de certaines maladies chroniques, ou ceux qui suivent une chimiothérapie ou qui sont amenés à subir une intervention chirurgicale ; 7. Notons avec préoccupation que la réalisation du droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, de même que la possibilité pour des millions de personnes d’avoir accès à des services de santé et à des médicaments antimicrobiens de qualité, sûrs, efficaces et d’un coût abordable, de s’alimenter, de s’approvisionner en eau potable, et de vivre dans un environnement sain, demeurent un objectif lointain, surtout dans les pays en développement ; 2/6

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