A/HRC/RES/21/6
Accueillant avec satisfaction l’organisation par la Haut-Commissaire des Nations
Unies aux droits de l’homme, en coopération avec d’autres organes compétents du système
des Nations Unies, d’un atelier d’experts et d’une consultation publique, en avril 2012, avec
la participation des gouvernements, des organisations régionales, des organes compétents
des Nations Unies et des organisations de la société civile, et l’élaboration d’un guide
technique concis concernant l’application d’une approche fondée sur les droits de l’homme
à la mise en œuvre des politiques et des programmes visant à réduire la mortalité et la
morbidité maternelles évitables1,
Convaincu qu’il est nécessaire de renforcer de toute urgence la volonté et
l’engagement politiques, la coopération et l’assistance technique à tous les niveaux, afin de
réduire le taux mondial de mortalité et de morbidité maternelles évitables, qui est
inacceptable, et que l’intégration d’une approche fondée sur les droits de l’homme peut
contribuer de façon positive à la réalisation de l’objectif commun, qui est de faire baisser ce
taux,
1.
Prie tous les États de renouveler leur engagement politique en faveur de
l’élimination de la mortalité et de la morbidité maternelles évitables aux échelons local,
national, régional et international, et de redoubler d’efforts pour garantir, pleinement et
effectivement, le respect de leurs obligations en matière de droits de l’homme et la mise en
œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, du Programme d’action de la
Conférence internationale des Nations Unies sur la population et le développement et des
textes issus de ses conférences d’examen, y compris les engagements relatifs à la santé
sexuelle et procréative et aux droits liés à la procréation, de la Déclaration du Millénaire et
des objectifs du Millénaire pour le développement, en particulier les objectifs concernant
l’amélioration de la santé maternelle et la promotion de l’égalité des sexes et
l’autonomisation des femmes, notamment en allouant, dans le budget national, des
ressources suffisantes aux systèmes de santé et en fournissant l’information et les services
nécessaires en matière de santé sexuelle et procréative des femmes et des filles;
2.
Prie les États et les autres acteurs intéressés de mettre davantage l’accent sur
la mortalité et la morbidité maternelles dans le cadre de leurs partenariats de développement
et de leurs accords de coopération, y compris en honorant les engagements existants et en
envisageant d’en prendre de nouveaux, en faisant connaître les pratiques efficaces et en
recourant à l’assistance technique pour renforcer les capacités nationales, et d’intégrer une
perspective fondée sur les droits de l’homme dans ces initiatives, en s’attaquant aux
incidences de la discrimination à l’égard des femmes sur la mortalité et la morbidité
maternelles;
3.
Encourage les États et les autres parties prenantes concernées, y compris les
institutions nationales des droits de l’homme et les organisations non gouvernementales, à
prendre des mesures à tous les niveaux pour s’attaquer aux causes premières, qui sont
interdépendantes, de la mortalité et de la morbidité maternelles, telles que pauvreté,
malnutrition, pratiques nocives, inaccessibilité des soins et défaut de services de santé,
manque d’information et d’éducation et inégalité des sexes, en accordant une attention
particulière à l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des
filles;
4.
Accueille avec satisfaction le guide technique concernant l’application d’une
approche fondée sur les droits de l’homme à la mise en œuvre des politiques et des
programmes visant à réduire la mortalité et la morbidité maternelles évitables, et engage
tous les acteurs intéressés, y compris les gouvernements, les organisations régionales, les
organismes compétents des Nations Unies, les institutions nationales des droits de l’homme
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A/HRC/21/22 et Corr.1 et 2.
GE.12-17371