A/RES/58/186
plus tôt possible, ainsi qu’à élaborer et adopter un plan national de lutte contre la
faim ;
6.
Encourage également tous les États à prendre des mesures pour remédier
à la discrimination à l’égard des femmes, en particulier quand celle-ci contribue à la
malnutrition des femmes et des filles, y compris des mesures pour assurer l’exercice
effectif du droit à l’alimentation, et à faire en sorte que les femmes aient le même
accès que les hommes aux ressources, notamment au revenu, à la terre et à l’eau,
pour leur permettre de se nourrir ;
7.
Souligne qu’il faut chercher à mobiliser et à répartir et utiliser de façon
optimale les ressources techniques et financières provenant de toutes les sources, y
compris celles provenant de l’allégement de la dette extérieure des pays en
développement, et aider les pays à mettre en œuvre des politiques viables en matière
de sécurité alimentaire ;
8.
Invite de nouveau toutes les institutions internationales de financement et
de développement, ainsi que les organismes et fonds des Nations Unies compétents,
à accorder la priorité et apporter les fonds nécessaires à la réalisation de l’objectif
consistant à réduire de moitié, d’ici à 2015, la proportion d’êtres humains qui
souffrent de la faim, ainsi qu’à la réalisation du droit à l’alimentation tel que le
définissent la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale6 et la
Déclaration du Millénaire5 ;
9.
Engage les États à accorder la priorité qui s’impose à la réalisation du
droit à l’alimentation dans leurs stratégies de développement et leurs budgets ;
10. Prend note avec satisfaction du rapport d’activité du Rapporteur spécial
de la Commission des droits de l’homme sur le droit à l’alimentation 8 et félicite
l’auteur de la précieuse contribution qu’il apporte à la promotion de ce droit ;
11. Appuie la réalisation du mandat du Rapporteur spécial tel que la
Commission des droits de l’homme l’a prorogé dans sa résolution 2003/25 ;
12. Remercie le Rapporteur spécial d’avoir prêté utilement son concours à
l’examen à moyen terme de la mise en œuvre de la Déclaration de Rome sur la
sécurité alimentaire mondiale et du Plan d’action du Sommet mondial de
l’alimentation 6, en présentant au Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de
l’homme ses recommandations sur tous les aspects du droit à l’alimentation, et
d’avoir participé et apporté sa contribution à cette manifestation ;
13. Invite le Rapporteur spécial à intégrer une démarche soucieuse de
l’égalité des sexes dans les activités relevant de son mandat ;
14. Prie le Secrétaire général et le Haut Commissaire de mettre à la
disposition du Rapporteur spécial toutes les ressources humaines et financières
nécessaires à l’accomplissement effectif de son mandat ;
15. Se félicite de ce qu’a déjà fait le Comité des droits économiques, sociaux
et culturels pour promouvoir le droit à une alimentation suffisante, en particulier son
observation générale n o 12 (1999) sur le droit à une nourriture suffisante (article 11
du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels), où il
affirme notamment que ce droit est indissociable de la dignité intrinsèque de la
personne, qu’il est indispensable à la réalisation des autres droits fondamentaux
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Voir A/58/330.
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