A/RES/64/139
migrations de main-d’œuvre, ainsi que des autres activités qui permettent de
continuer à évaluer et améliorer la situation difficile des travailleuses migrantes,
Rappelant les débats qui ont eu lieu dans le cadre du Dialogue de haut niveau
sur les migrations internationales et le développement qu’elle a tenu les 14 et
15 septembre 2006, débats au cours desquels a notamment été constatée la nécessité
d’une protection spéciale pour les travailleuses migrantes,
Prenant note avec satisfaction du Rapport mondial sur le développement
humain 2009 – Lever les barrières : mobilité et développement humains 6 du
Programme des Nations Unies pour le développement, qui évoque notamment la
nécessité de protéger les travailleuses migrantes contre les mauvais traitements,
l’exploitation et la violence,
Prenant note de la décision du Conseil d’administration du Bureau
international du Travail d’inscrire la question du travail décent pour les travailleurs
migrants à l’ordre du jour de la quatre-vingt-dix-neuvième session de la Conférence
internationale du Travail en juin 2010,
Consciente qu’il y a de plus en plus de femmes parmi les migrants
internationaux, en grande partie pour des raisons socioéconomiques, et considérant
que le souci de l’égalité des sexes doit donc être plus présent dans toutes les
politiques et initiatives ayant trait aux migrations internationales,
Soulignant que c’est à toutes les parties prenantes, et en particulier aux pays
d’origine, de transit et de destination, aux organisations régionales et internationales
compétentes, au secteur privé et à la société civile, qu’incombe la responsabilité
partagée de favoriser l’instauration d’un environnement propre à prévenir et à
combattre la violence contre les travailleuses migrantes, et considérant, à cet égard,
qu’il importe d’adopter des formules et des stratégies reposant sur la concertation et
la collaboration nationales, bilatérales, régionales et internationales,
Consciente de l’importante contribution des travailleuses migrantes au
développement économique et social et soulignant la valeur et la dignité de leur
travail, y compris celui des employées de maison,
Reconnaissant la contribution que les travailleuses migrantes apportent au
développement à travers les avantages économiques qu’elles procurent aux pays
d’origine comme aux pays de destination,
Consciente du fait que les femmes et leurs enfants sont particulièrement
vulnérables à toutes les étapes du processus migratoire, dès le moment où est prise
la décision de migrer, puis pendant le transit, dans le cadre de l’emploi, dans le
secteur structuré ou non structuré, et à l’occasion de l’intégration dans la société
d’accueil, ainsi qu’au retour dans le pays d’origine,
Très inquiète d’apprendre que les femmes et les filles migrantes continuent de
faire l’objet de sévices et de violences, sexistes notamment, et en particulier
sexuelles, de trafics et de traite, de violence conjugale et familiale, d’actes racistes
et xénophobes, de pratiques abusives en matière de travail et de conditions de travail
constituant une forme d’exploitation,
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Publication des Nations Unies, numéro de vente : F.09.III.B.1.