A/RES/61/163 Conseil de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture en novembre 2004 7, Réaffirmant que tous les droits de l’homme sont universels, indissociables, interdépendants et intimement liés, Réaffirmant également que l’instauration d’un environnement politique, social et économique pacifique, stable et propice, aux niveaux national et international, est le préalable essentiel pour que les États puissent accorder la priorité qui convient à la sécurité alimentaire et à l’élimination de la pauvreté, Réitérant, comme il est dit dans la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale et dans la Déclaration du Sommet mondial de l’alimentation : cinq ans après, que la nourriture ne doit pas servir de moyen de pression politique ou économique, et réaffirmant l’importance à ce propos de la coopération et de la solidarité internationales, ainsi que la nécessité de se garder de prendre des mesures unilatérales qui seraient contraires au droit international et à la Charte des Nations Unies et compromettraient la sécurité alimentaire, Convaincue que chaque État doit adopter une stratégie correspondant à ses ressources et à ses capacités pour atteindre les objectifs qu’il se fixe dans le cadre de l’application des recommandations de la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale et du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation et, parallèlement, coopérer sur les plans régional et international à la mise en place de solutions collectives aux problèmes planétaires de la sécurité alimentaire dans un monde où les institutions, les sociétés et les économies sont de plus en plus interdépendantes et où il est essentiel de coordonner les efforts et de partager les responsabilités, Consciente que la faim et l’insécurité alimentaire sont des problèmes aux dimensions planétaires qui, vu l’accroissement prévu de la population mondiale et la pression qui s’exerce sur les ressources naturelles, risquent fort de se perpétuer, voire de s’aggraver de façon dramatique dans certaines régions, si des mesures énergiques et concertées ne sont pas prises d’urgence, Constatant que l’environnement mondial ne cesse de se détériorer, ce qui entraîne des conséquences négatives pour la réalisation du droit à l’alimentation, en particulier dans les pays en développement, Se déclarant profondément préoccupée par le nombre et l’ampleur des catastrophes naturelles, des maladies et des invasions de ravageurs, et leur incidence croissante depuis quelques années, dont il résulte de très nombreuses pertes en vies humaines et en moyens d’existence et une menace pour la production agricole et la sécurité alimentaire, en particulier dans les pays en développement, Soulignant qu’il importe d’inverser le mouvement de diminution constante, en termes absolus et en termes relatifs, de la part de l’aide publique au développement consacrée à l’agriculture, Réaffirme que la faim est un scandale et une atteinte à la dignité 1. humaine, dont l’élimination appelle d’urgence des mesures nationales, régionales et internationales ; _______________ 7 Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Rapport du Conseil de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, cent vingt-septième session, Rome, 22-27 novembre 2004 (CL 127/REP), appendice D ; voir également E/CN.4/2005/131, annexe. 2

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