A/RES/73/262
Appel mondial pour une action concrète en vue de l’élimination
totale du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie
et de l’intolérance qui y est associée et de l’application intégrale
et du suivi de la Déclaration et du Programme d’action de Durban
aux questions sociales, et que la Déclaration et le Programme d ’Action de Durban
restent une base solide et demeurent le seul résultat tangible de la Conférence
mondiale, prescrivant des mesures globales pour lutter contre tous les fléaux liés au
racisme et prévoyant des moyens de recours appropriés pour les victimes, et
préoccupée par le fait que ceux-ci ne soient pas pleinement appliqués,
Soulignant la nécessité de promouvoir la tolérance, l’inclusion et le respect de
la diversité, ainsi que de rechercher un terrain commun entre les civilisations et au
sein de chaque civilisation afin de faire face aux défis communs se dressant devant
l’humanité, défis qui menacent les valeurs partagées, les droits de l’homme universels
et la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l ’intolérance
qui y est associée, par la coopération, le partenariat et l’inclusion,
Alarmée par la propagation dans de nombreuses régions du monde de
mouvements racistes et extrémistes fondés sur des idéologies destinées à promouvoir
des programmes populistes, nationalistes et d’extrême droite ainsi que la supériorité
raciale, et soulignant que ces pratiques alimentent le racisme, la discrimination
raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée,
Déplorant la persistance et la résurgence des fléaux que sont le racisme, la
discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée dans de
nombreuses régions du monde, visant souvent des migrants et des réfugiés ainsi que
des personnes d’ascendance africaine, s’inquiétant que certains dirigeants et partis
politiques aient favorisé un tel environnement et, dans ce contexte, exprimant son
soutien aux migrants et aux réfugiés qui peuvent être victimes de graves
discriminations,
Rappelant les trois Décennies de la lutte contre le racisme et la discrimination
raciale qu’elle a déclarées dans le passé, et déplorant que les programmes d’action
élaborés à ces occasions n’aient pas été pleinement appliqués et que les objectifs fixés
n’aient pas encore été atteints,
Réaffirmant que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en
droits et qu’ils ont la capacité de participer de manière constructive au développement
et au bien-être de leurs sociétés, et que toute doctrine de supériorité raciale est
scientifiquement fausse, moralement condamnable, socialement injuste et dangereuse
et doit être rejetée, à l’instar des théories qui prétendent poser l’existence de races
humaines distinctes,
Soulignant l’intensité, l’ampleur et le caractère organisé de l’esclavage et de la
traite des esclaves, y compris la traite transatlantique, et les injustices historiques qui
leur ont été associées, ainsi que les indicibles souffrances causées par le colonialisme
et l’apartheid, et le fait que les Africains et les personnes d ’ascendance africaine, les
Asiatiques et les personnes d’ascendance asiatique et les peuples autochtones
continuent d’être les victimes des effets persistants de ces phénomènes, et
reconnaissant qu’il faut y remédier,
Consciente que les États ont pris des mesures et des initiatives pour interdire la
discrimination et la ségrégation raciales et permettre la pleine jouissance des droits
civils et politiques, ainsi que des droits économiques, sociaux et culturels,
Soulignant qu’en dépit des efforts déployés en la matière, des millions d ’êtres
humains continuent d’être victimes du racisme, de la discrimination raciale, de la
xénophobie et de l’intolérance qui y est associée, y compris de leurs formes et
manifestations contemporaines, qui revêtent parfois un tour violent,
Se félicitant de l’action menée par la société civile à l’appui des mécanismes de
suivi aux fins de l’application de la Déclaration et du Programme d’action de Durban,
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