A/RES/65/220
Conseil de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture en
novembre 2004 7,
Réaffirmant également les Cinq Principes de Rome pour une sécurité
alimentaire mondiale durable énoncés dans la Déclaration du Sommet mondial sur
la sécurité alimentaire, adoptée à Rome le 16 novembre 2009 8,
Réaffirmant en outre que tous les droits de l’homme sont universels,
indissociables, interdépendants et étroitement liés, et qu’il faut les considérer
globalement et les traiter tous de la même manière, en les mettant sur un pied
d’égalité et en leur accordant le même poids,
Réaffirmant qu’un environnement politique, social et économique pacifique,
stable et porteur, aux niveaux national et international, est la condition
indispensable pour permettre aux États d’accorder la priorité voulue à la sécurité
alimentaire et à l’élimination de la pauvreté,
Répétant, comme il est dit dans la Déclaration de Rome sur la sécurité
alimentaire mondiale et dans la Déclaration du Sommet mondial de l’alimentation :
cinq ans après, que la nourriture ne doit pas être utilisée comme instrument de
pression politique et économique, et réaffirmant à ce propos l’importance de la
coopération et de la solidarité internationales, ainsi que la nécessité de s’abstenir de
mesures unilatérales qui ne sont conformes ni au droit international ni à la Charte
des Nations Unies et qui mettent en danger la sécurité alimentaire,
Convaincue que chaque État doit adopter une stratégie correspondant à ses
ressources et à ses capacités pour atteindre les objectifs qu’il se fixe dans le cadre
de la mise en œuvre des recommandations formulées dans la Déclaration de Rome
sur la sécurité alimentaire mondiale et le Plan d’action du Sommet mondial de
l’alimentation et qu’il doit parallèlement coopérer sur les plans régional et
international à la mise en place de solutions collectives au problème planétaire de la
sécurité alimentaire dans un monde où les institutions, les sociétés et les économies
sont de plus en plus interdépendantes et où il est essentiel de coordonner les efforts
et de partager les responsabilités,
Consciente du caractère complexe de la crise alimentaire mondiale, où le droit
à une alimentation adéquate risque d’être violé dans des proportions massives et qui
résulte de la conjugaison de plusieurs facteurs déterminants, à savoir la crise
économique et financière mondiale, la dégradation de l’environnement, la
désertification et les effets du changement climatique, les catastrophes naturelles,
ainsi que l’absence dans de nombreux pays des technologies, de l’investissement et
des capacités nécessaires pour faire face aux conséquences de la crise, en particulier
dans les pays en développement, les pays les moins avancés et les petits États
insulaires en développement,
Résolue à faire en sorte que les mesures prises aux niveaux national, régional
et international pour résoudre la crise alimentaire mondiale tiennent compte des
droits de l’homme,
Profondément préoccupée par le nombre et l’ampleur des catastrophes
naturelles, des maladies et des invasions de ravageurs aux conséquences de plus en
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Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, Rapport du Conseil de la FAO, cent
vingt-septième session, Rome, 22-27 novembre 2004 (CL 127/REP), annexe D ; voir également
E/CN.4/2005/131, annexe.
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Voir Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, document WSFS 2009/2.
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