Santé mondiale et politique étrangère : une démarche intégrée
visant à renforcer les systèmes de santé
A/RES/74/20
personnes pour qui l’accès aux services de soins de santé et aux médic aments demeure
un objectif lointain, surtout les personnes vulnérables ou en situation de vulnérabilité,
Sachant que l’ensemble des droits de l’homme sont importants pour une
gouvernance des systèmes de santé qui soit transparente, responsable, comptable de
son action, ouverte et participative, et qui tienne compte des besoins et des aspirations
à la réalisation du droit de toute personne de jouir du meilleur état de santé physique
et mentale possible,
Rappelant la Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la
santé, adoptée à la Conférence mondiale de 2011 sur les déterminants sociaux de la
santé, où a été réaffirmé le caractère inacceptable, injuste et largement évitable sur
les plans politique, social et économique des inégalités en ma tière de santé qui
existent dans les pays et d’un pays à l’autre, et notant que de nombreux déterminants
de la santé et facteurs de risque sous-jacents des maladies non transmissibles et
transmissibles sont liés à des conditions sociales, économiques, environnementales et
comportementales,
Consciente de la nécessité de lutter contre les inégalités, notamment sanitaires,
qui existent dans les pays et d’un pays à l’autre au moyen de l’engagement politique,
de l’adoption de plans d’action et de la coopération internationale, y compris en ce
qui concerne les questions sociales, économiques et environnementales et d’autres
facteurs déterminants pour la santé,
Mesurant l’importance fondamentale de l’équité, de la justice sociale et des
mécanismes de protection sociale ainsi que de l’élimination des causes profondes de
la discrimination et de la stigmatisation dans les établissements de soins pour assurer
un accès universel et équitable à des services de santé de qualité abordables pour tous,
en particulier ceux qui sont vulnérables ou en situation de vulnérabilité,
Réaffirmant l’engagement pris d’assurer un accès universel aux soins de santé
sexuelle et procréative, ainsi qu’il a été décidé dans le Programme d’action de la
Conférence internationale sur la population et le développement 10 , le Programme
d’action de Beijing 11 et les documents finals des conférences d’examen qui ont suivi,
Réaffirmant qu’il importe que les pays prennent en main cette tâche et que c’est
aux gouvernements qu’il revient en premier lieu de tracer leur propre voie vers la
mise en place de la couverture sanitaire universelle, y compris par la sensibilisation
de la population locale et la participation du secteur privé, avec le soutien de la
communauté internationale,
Considérant que la couverture sanitaire universelle consiste à veiller à ce que
l’ensemble de la population ait accès, sans discrimination, à des services de base
essentiels, définis au niveau national, pour ce qui est de la promotion de la santé, de
la prévention, du traitement, de la réadaptation et des soins palliatifs, et à des
médicaments et des vaccins de base, sûrs, abordables, efficaces et de qualité, tout en
faisant en sorte que leur coût n’entraîne pas de difficultés financières pour les usagers,
en particulier les pauvres, les personnes vulnérables et les couches marginalisées de
la population,
Notant qu’une démarche plaçant la santé au cœur de toutes les politiques signifie
tenir compte systématiquement des répercussions sur la santé des politiques publiques
dans tous les secteurs, en cherchant à créer des synergies et à éviter tout effet néfaste,
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Rapport de la Conférence internationale sur la population et le développement, Le Caire,
5-13 septembre 1994 (publication des Nations Unies, numéro de vente : F.95.XIII.18), chap. I,
résolution 1, annexe.
Rapport de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, Beijing, 4-15 septembre 1995
(publication des Nations Unies, numéro de vente : F.96.IV.13), chap. I, résolution 1, annexe II.
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