L’alphabétisation, enjeu vital : définir les futurs programmes d’action
A/RES/73/145
qu’il importe de prendre des mesures efficaces pour faciliter l ’accès des autochtones,
en particulier des enfants, lorsque c’est possible, à un enseignement dispensé dans
leur propre langue, comme le prévoit la Déclaration des Nations Unies sur les d roits
des peuples autochtones 3,
Profondément préoccupée par le fait que, d’après l’Organisation des Nations
Unies pour l’éducation, la science et la culture, 750 millions d’adultes, dont deux tiers
sont des femmes, ne possèdent pas les savoirs de base, que plus de 617 millions
d’enfants et d’adolescents n’ont pas un niveau minimum de compétence en lecture et
en mathématiques, que 262 millions d’enfants, d’adolescents et de jeunes de par le
monde (soit un sur cinq) ne sont pas scolarisés et que ce chiffre e st resté presque
inchangé ces cinq dernières années 4,
Considérant que l’alphabétisation est cruciale dans une perspective
d’apprentissage tout au long de la vie, en tant que continuum de niveaux de
compétences acquises progressivement au cours de l’existence et dans divers
contextes,
Considérant également qu’il faut des investissements substantiels et
performants si l’on veut améliorer la qualité de l’enseignement et permettre à des
millions de personnes d’acquérir les connaissances nécessaires pour exercer un travail
décent,
Considérant en outre que l’alphabétisation est le premier élément de
l’apprentissage tout au long de la vie et une étape obligatoire sur la voie de l ’exercice
des droits de l’homme et des libertés fondamentales ainsi qu’un moteur du
développement durable et que la Décennie des Nations Unies pour l’alphabétisation
(2003-2012) a joué un rôle de catalyseur en servant de cadre aux efforts soutenus et
ciblés faits de par le monde pour promouvoir l’alphabétisation et des milieux
alphabétisés,
Rappelant la tenue à Dhaka, le 8 septembre 2014, à l’occasion de la Journée
internationale de l’alphabétisation, de la Conférence internationale sur
l’alphabétisation et l’éducation des filles et des femmes, fondements d’un
développement durable, organisée conjointement par le Gouvernement bang ladais et
l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture à l’appui
de l’Initiative mondiale pour l’éducation avant tout, et prenant note avec satisfaction
de la Déclaration de Dhaka,
Affirmant que la réalisation du droit à l’éducation, pour les filles en particulier,
contribue à la promotion des droits de l’homme, à l’égalité des sexes, à
l’autonomisation des femmes, à l’élimination de la pauvreté et au développement,
Consciente qu’il importe de continuer à mettre en œuvre des mesures et
programmes nationaux et infranationaux pour éliminer l’analphabétisme partout dans
le monde, conformément au Cadre d’action de Dakar, adopté le 28 avril 2000 lors du
Forum mondial sur l’éducation 5, et à l’objectif 4 du Programme de développement
durable à l’horizon 2030, et mesurant bien à cet égard également l ’importance de la
contribution qu’apportent la coopération Nord-Sud, la coopération Sud-Sud et la
coopération triangulaire, notamment grâce aux méthodes pédagogiques innovantes
employées pour l’alphabétisation,
Vivement préoccupée par la persistance d’un fossé entre les sexes dans le
domaine de l’éducation, attestée par le fait que, d’après les estimations de
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Résolution 61/295, annexe.
Voir A/73/292.
Voir Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, Rapport final du
Forum mondial sur l’éducation, Dakar (Sénégal), 26-28 avril 2000 (Paris, 2000).
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