Le rôle de la communauté internationale dans la prévention
des risques radiologiques en Asie centrale
A/RES/73/238
du programme international ciblé de la Communauté d’États indépendants intitulé
« Remédiation des territoires nationaux pollués par les activités d ’extraction
d’uranium » et des projets menés dans le cadre du programme de l’Union européenne
pour la remédiation de l’environnement en Asie centrale, notamment en vue de la
réalisation d’une étude intégrée d’impact sur l’environnement et d’études de
faisabilité concernant la remédiation environnementale des anciens sites d ’extraction
d’uranium de Chekaftar, Maïli-Saï et Min-Kouch (Kirghizistan), de Tchorkessar et
Yangiobod (Ouzbékistan), et de Digmaï et Tabochar (Tadjikistan), ainsi que des
projets de remédiation prometteurs qu’il est prévu de mettre à exécution et de financer
pour ces sites dans le cadre du compte pour la remédiation envir onnementale en Asie
centrale, géré par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement,
et notant la tenue, à cet égard, d’une conférence des donateurs le 8 novembre 2018 à
Londres,
Notant l’importance que revêt le Plan-cadre stratégique de remédiation des sites
d’anciennes installations d’extraction d’uranium en Asie centrale, élaboré par le
Groupe de coordination pour les anciens sites de production d ’uranium de l’Agence
internationale de l’énergie atomique et approuvé en 2017 par les autorités
compétentes des Gouvernements kirghize, ouzbek et tadjik 1,
Notant que de nombreux sites d’enfouissement des déchets d’uranium et
d’autres déchets radioactifs extrêmement dangereux sont situés dans des zones
densément peuplées de pays d’Asie centrale,
Notant également que plusieurs bassins de résidus miniers sont situés dans des
zones d’activité sismique, à proximité de centres urbains et en bordure de grands
fleuves de la région, et sont exposés au risque de catastrophes naturelles,
Réaffirmant les droits fondamentaux à la vie et à un niveau de vie suffisant, et
le droit de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, et soulignant
à cet égard qu’il faut limiter les effets des catastrophes naturelles et anthropiques dans
les zones proches des sites d’enfouissement des déchets d’uranium et des bassins de
résidus miniers, afin d’éviter des pertes en vies humaines et des conséquences
néfastes pour la santé, à la fois dans l’immédiat et à long terme,
Notant qu’il faut informer le public en temps voulu lorsque des travaux de
prévention des risques radiologiques sont menés en Asie centrale,
Considérant qu’en dépit des efforts faits par les États d’Asie centrale à l’échelle
nationale et de l’appui fourni dans le cadre de programmes et de projets
internationaux visant à décontaminer les anciennes mines d ’uranium et les bassins de
résidus miniers, plusieurs États continuent de faire face à de graves problèmes
sociaux, économiques et environnementaux liés à ces sites,
S’efforçant de contribuer à renforcer la sécurité et la sûreté des matières
radioactives,
Exprimant sa reconnaissance aux pays donateurs, en particulier l’Allemagne,
les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie, la Finlande, le Japon, la Norvège,
la Suisse et la Tchéquie, aux organisations et aux institutions financières
internationales et régionales, dont le Programme des Nations Unies pour le
développement, l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’Organisation pour
la sécurité et la coopération en Europe, l’Union européenne, la Communauté d’États
indépendants, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement,
l’Union économique eurasiatique, le Fonds pour l’environnement mondial, la Banque
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Agence internationale de l’énergie atomique, Strategic Master Plan: Environmental Remediation
of Uranium Legacy Sites in Central Asia (Vienne, 2017).
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