A/RES/74/149
Le droit à l’alimentation
Considérant que la réalisation des objectifs de développement durable peut
contribuer à éliminer la faim sous toutes ses formes d’ici à 2030 et à assurer la sécurité
alimentaire,
Rappelant les dispositions du Pacte international relatif aux droits économiques,
sociaux et culturels 5, qui consacre le droit fondamental qu’a toute personne d’être à
l’abri de la faim,
Gardant à l’esprit l’importance de la Déclaration de Rome sur la sécurité
alimentaire mondiale et du Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation, ainsi
que de la Déclaration du Sommet mondial de l’alimentation : cinq ans après, adoptée
à Rome le 13 juin 2002 6,
Réaffirmant l’importance des recommandations énoncées dans les Directives
volontaires à l’appui de la concrétisation progressive du droit à une alimentation
adéquate dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale, adoptées par le Conseil
de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture en novembre
2004 7,
Sachant que le droit à l’alimentation a été reconnu comme le droit de chaque
personne, seule ou en communauté avec d’autres, d’avoir physiquement et
économiquement accès à tout moment à une nourriture suffisante, adéquate, nutritive
et adaptée à sa culture, à ses croyances, à ses traditions, à ses habitudes alimentaires
et à ses préférences, entre autres, qui réponde aux critères de production et de
consommation durables, de façon à préserver l’accès des générations futures à
l’alimentation,
Réaffirmant les Cinq Principes de Rome pour une sécurité alimentaire mondiale
durable, énoncés dans la Déclaration du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire,
adoptée à Rome le 16 novembre 2009 8,
Rappelant la proclamation, à sa soixante-douzième session, de la période 20192028 Décennie des Nations Unies pour l’agriculture familiale, et les liens étroits entre
l’agriculture familiale, la promotion et la préservation des patrimoines historique,
culturel et naturel, les coutumes et cultures traditionnelles, le ralentissement de
l’appauvrissement de la biodiversité et l’amélioration des conditions de vie des
personnes vivant en milieu rural,
Réaffirmant que tous les droits de l’homme sont universels, indivisibles,
interdépendants et intimement liés, et qu’il faut les considérer globalement et comme
d’égale importance et se garder de les hiérarchiser ou d ’en privilégier certains,
Réaffirmant également que l’instauration, aux niveaux national et international,
d’un environnement politique, social et économique pacifique, stable et favorable est
indispensable pour que les États puissent accorder la priorité qui convient à la sécurité
alimentaire, à l’amélioration de la nutrition et à l’élimination de la pauvreté,
Rappelant, comme il est dit dans la Déclaration de Rome sur la sécurité
alimentaire mondiale, la Déclaration du Sommet mondial de l ’alimentation et la
Déclaration de Rome sur la nutrition 9 , que la nourriture ne doit pas être utilisée
comme un instrument de pression politique et économique, et réaffirmant à ce propos
l’importance de la coopération et de la solidarité internationales, ainsi que la nécessité
de s’abstenir de prendre des mesures unilatérales qui soient contraires au droit
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Voir résolution 2200 A (XXI), annexe.
A/57/499, annexe.
E/CN.4/2005/131, annexe.
Voir Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, document WSFS 2009/2.
Organisation mondiale de la Santé, document EB136/8, annexe I.
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