A/HRC/RES/54/27 Conscient de l’importance de la Déclaration et du Programme d’action de Durban, document dont l’adoption a marqué un tournant dans la lutte conjointe contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée en ce qu’il traite des racines historiques profondes du racisme contemporain, dit que l’esclavage et la traite des esclaves sont − et auraient toujours dû être − des crimes contre l’humanité, tient compte des séquelles laissées par certains des chapitres les plus effroyables de l’histoire de l’humanité et contient un appel global à l’action, et notamment à l’adoption de mesures visant à offrir des recours aux victimes du racisme, à renforcer les activités d’information et de sensibilisation, à lutter contre la pauvreté et la marginalisation et à garantir un développement durable partagé, Constatant avec préoccupation que, comme le public connaît mal la teneur de la Déclaration et du Programme d’action de Durban, il est très difficile de susciter la volonté politique nécessaire à leur application pleine et effective, Considérant que le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée entravent gravement l’exercice des droits de l’homme et nécessitent donc une réponse concertée et globale des États, Rappelant que le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée reposent sur des considérations de race, de couleur, d’ascendance ou d’origine nationale ou ethnique et que les victimes peuvent subir des formes multiples ou aggravées de discrimination fondées sur d’autres motifs, notamment le sexe, la langue, la religion, le handicap, les opinions politiques ou autres, l’origine sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation, et rappelant également à cet égard qu’il faut adopter des approches intégrées, croisées et globales si l’on veut garantir l’efficacité des politiques et autres mesures de lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, Considérant qu’il importe d’appliquer intégralement la Déclaration et le Programme d’action de Durban, et soulignant qu’il faut rationaliser et améliorer l’efficacité des mécanismes de suivi existants et sensibiliser encore le public afin de le mobiliser davantage, Prenant note des efforts déployés aux niveaux international, régional et national, se félicitant des progrès accomplis dans l’application des dispositions de la Déclaration et du Programme d’action de Durban depuis l’adoption du document, et accueillant avec satisfaction toutes les mesures positives et efficaces que les États ont prises en vue de son application effective et intégrale, notamment l’adoption de réformes constitutionnelles et législatives et de plans d’action nationaux et autres mesures et politiques nationales, la participation aux mécanismes de suivi et le soutien apporté à ces mécanismes, la prise en compte systématique de la question de l’égalité raciale par les instances internationales et la promotion d’initiatives régionales, internationales et multipartites dans les domaines relatifs à la Déclaration et au Programme d’action de Durban, Rappelant toutes ses résolutions antérieures sur le suivi systématique de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée et l’application effective de la Déclaration et du Programme d’action de Durban ainsi que sur la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine, Constatant avec une profonde inquiétude que, malgré l’adoption, il y a de nombreuses années, de la Déclaration et du Programme d’action de Durban et en dépit des efforts concertés de la communauté internationale, beaucoup de personnes dans le monde, notamment les Africains et les personnes d’ascendance africaine, les Asiatiques et les personnes d’ascendance asiatique, les migrants, les réfugiés et les personnes issues d’autres minorités raciales, ethniques, linguistiques ou religieuses, continuent d’être exposées au racisme, à la discrimination raciale, aux discours de haine, aux violences ciblées, à la xénophobie et à l’intolérance qui y est associée, des maux que la pandémie de maladie à coronavirus (COVID-19) a exacerbés, Considérant que la conception et l’utilisation de nouvelles technologies numériques, tout en offrant de nouvelles perspectives dans la campagne mondiale de lutte contre toutes les formes de racisme et de discrimination raciale, peuvent exacerber encore les inégalités existantes, dont beaucoup sont fondées sur la race et l’origine nationale ou ethnique, et que l’utilisation généralisée, au quotidien, des nouvelles technologies numériques pour prendre 2 GE.23-20040

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