A/RES/55/174
participation, multiethnique et pleinement représentatif, qui ait l’agrément du peuple
afghan, peut conduire à la paix et à la réconciliation,
Soulignant l’importance de la non-intervention et de la non-ingérence dans les
affaires intérieures de l’Afghanistan, et profondément préoccupée par toutes les
formes d’appui extérieur qui continuent d’être offertes, ce qui a pour effet de
prolonger le conflit et de l’intensifier,
Constatant avec une profonde inquiétude que toutes les parties afghanes, en
particulier les Taliban, ont manqué de mettre fin au conflit, ce qui fait peser une
lourde menace sur la stabilité et la paix dans la région, en dépit des demandes
répétées adressées par le Conseil de sécurité aux parties belligérantes pour qu’elles
cessent le combat,
Condamnant vigoureusement la reprise de grandes offensives des Taliban
durant l’été 2000, en particulier dans la région de Taloqan, et ses répercussions sur
le plan humanitaire, notamment les pertes en vies humaines, les exactions commises
délibérément contre les civils, les bombardements aveugles et la détention arbitraire
de civils, les courants de réfugiés, le recrutement d’enfants pour les employer dans
les conflits armés, le harcèlement et le déplacement forcé de civils innocents, en
particulier de femmes et d’enfants, dans la plaine de Shomali et le nord-est de
l’Afghanistan, et la destruction aveugle de leurs maisons et de leurs exploitations
agricoles, ce qui les a privés de leur source de revenus,
Se déclarant gravement préoccupée par la persistance des violations des droits
de l’homme et par les atteintes au droit international humanitaire en Afghanistan et
par le fait que, selon des informations confirmées, les femmes et les filles continuent
d’être victimes de violations systématiques de leurs droits fondamentaux, y compris
de toutes formes de discrimination, en particulier dans les zones contrôlées par les
Taliban,
Se déclarant préoccupée de voir le conflit afghan déborder les frontières du
pays et de voir commettre des actes qui compromettent la sécurité des frontières de
certains États,
Profondément troublée par le fait que les zones du territoire afghan contrôlées
par les Taliban continuent d’être utilisées pour le recrutement, le recel et l’entraînement de terroristes, y compris de terroristes internationaux, et pour la préparation
d’actes de terrorisme en Afghanistan et à l’extérieur du pays,
Profondément troublée également par le fait que le territoire afghan, en
particulier les zones contrôlées par les Taliban, continue d’être utilisé pour la
culture, la production et le trafic de stupéfiants, activités qui contribuent à renforcer
les moyens de guerre des Afghans et ont des répercussions dangereuses sur les
voisins de l’Afghanistan et bien au-delà,
Se félicitant de l’accord écrit communiqué par les Taliban et le Front uni dans
des lettres distinctes du 30 octobre 2000 1, relatif à l’engagement d’un dialogue, sans
conditions préalables et en faisant appel aux bons offices du Secrétaire général ou de
son Représentant personnel, en vue de parvenir à une solution politique du conflit en
Afghanistan,
Soulignant qu’une cessation durable des hostilités est indispensable pour qu’ait
lieu un dialogue digne de ce nom, et se félicitant en particulier que les deux parties
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A/55/548-S/2000/1077, annexes.