A/HRC/RES/35/22
c)
Réexaminer, abroger et éliminer, le cas échéant, les lois, les politiques et les
pratiques susceptibles d’entraver le droit à l’éducation de chaque fille, y compris les lois et
les politiques discriminatoires, les coutumes et les traditions ou les considérations
religieuses, les obstacles financiers, la violence, y compris la violence sexuelle en milieu
scolaire, les pires formes de travail des enfants, les pratiques néfastes, notamment les
mutilations génitales féminines, les stéréotypes sexistes, le mariage précoce et forcé des
enfants et les grossesses précoces ;
d)
Éliminer les stéréotypes sexistes de tous les processus, toutes les pratiques et
tous les supports d’enseignement, notamment en examinant et révisant périodiquement les
programmes scolaires, les manuels et les programmes et méthodes d’enseignement, et en
intégrant l’éducation aux droits de l’homme, notamment en ce qui concerne l’égalité des
sexes et la non-discrimination, dans le programme scolaire obligatoire, et veiller à ce que
les filles soient encouragées à choisir librement des domaines d’études non traditionnels ;
e)
Prévoir dans les établissements scolaires un accès à l’eau et à des
équipements d’assainissement sûrs, séparés et de qualité, et promouvoir des comportements
appropriés en matière d’hygiène, étant donné que l’approvisionnement en eau et
l’assainissement dans les écoles sont des éléments essentiels de l’éducation de base ;
3.
Demande aux États de mettre davantage l’accent sur l’éducation de qualité
pour les filles, y compris les programmes de rattrapage, l’éducation non formelle et les
cours d’alphabétisation pour celles qui n’ont pas bénéficié d’un enseignement de type
scolaire, ainsi que les initiatives spéciales visant à permettre aux filles d’achever la scolarité
postprimaire, et de promouvoir l’accès aux compétences et la formation à l’entrepreneuriat
pour les filles ;
4.
Encourage les États à soutenir l’accès des filles au perfectionnement des
compétences en élargissant le champ de l’éducation et les possibilités de formation, depuis
la maîtrise des notions numériques élémentaires jusqu’aux compétences techniques
avancées en science, technologie, ingénierie et mathématiques, ainsi que dans les
technologies de l’information et de la communication ;
5.
Encourage également les États à augmenter les investissements et à renforcer
la coopération internationale pour donner à toutes les filles une chance égale de bénéficier
d’une éducation préscolaire, primaire et secondaire gratuite, ouverte à tous et de qualité, et
d’achever cette scolarité, notamment en généralisant et en renforçant des initiatives aux
niveaux national, régional et international, selon les cas, comme l’Initiative
des Nations Unies en faveur de l’éducation des filles, l’Initiative mondiale en faveur des
enfants non scolarisés, le Partenariat mondial pour l’éducation et le Programme mondial
du Fonds des Nations Unies pour la population et du Fonds des Nations Unies pour
l’enfance visant à accélérer la lutte contre les mariages d’enfants, ainsi qu’à étudier d’autres
mécanismes innovants reposant sur des modèles qui associent les ressources publiques et
les ressources privées, tout en veillant à ce que l’ensemble des prestataires éducatifs soient
qualifiés et formés comme il convient et respectent dûment les droits de l’homme,
notamment le droit à l’éducation ;
6.
Encourage la coopération internationale pour compléter les efforts déployés
par les États dans le domaine de l’éducation, en particulier en vue d’éliminer effectivement
toutes les formes de discrimination et de stéréotypes dans l’éducation, et appuie l’action
menée à cet égard par les organismes des Nations Unies ;
7.
Réaffirme qu’il importe de continuer d’élaborer des normes et des
méthodologies aux niveaux national, régional et international et de les perfectionner, pour
améliorer la collecte, l’analyse et la diffusion de statistiques et de données ventilées par
sexe sur l’accès à l’éducation, en particulier l’accès à l’enseignement primaire universel,
l’écart entre les sexes en ce qui concerne l’alphabétisme des jeunes, le nombre d’enfants
non scolarisés, et d’autres paramètres ;
8.
Exhorte les États à soutenir les initiatives des pays en développement, en
particulier des pays les moins avancés, pour réaliser progressivement le droit à l’éducation,
y compris en garantissant le droit à l’éducation de chaque fille, par des ressources
GE.17-11929
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