A/HRC/RES/35/10
l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et toutes les filles, et d’éliminer
de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et
aux filles,
Constatant le rôle important que jouent les conventions, instruments, déclarations et
initiatives existant au niveau régional pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et
des filles,
Prenant note avec satisfaction du Plan d’action mondial de l’Organisation mondiale
de la Santé visant à renforcer le rôle du système de santé dans une riposte multisectorielle
nationale à la violence interpersonnelle, en particulier à l’égard des femmes et des filles et à
l’égard des enfants, compte tenu de l’action déjà entreprise à ce sujet par l’Organisation, en
particulier son appel à des actions de prévention et d’élimination de toutes les formes de
violence sexuelle ou d’autres formes de violence sexiste dans la vie publique ou la vie
privée,
Prenant note des travaux du Groupe de travail de haut niveau sur la santé et les
droits de l’homme des femmes, des enfants et des adolescents,
Se disant profondément préoccupé par la fréquence persistante de la violence, sous
toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, dont sont victimes toutes les femmes et
toutes les filles partout dans le monde, et soulignant de nouveau que la violence contre les
femmes et les filles constitue une violation de leurs droits fondamentaux, ou une entrave ou
une atteinte à ces droits, et qu’elle est à ce titre totalement inacceptable,
Constatant que la violence contre les femmes et les filles est enracinée dans les
inégalités structurelles qui ont marqué les rapports de force entre hommes et femmes à
travers l’histoire et qui renforcent encore les stéréotypes sexistes et les obstacles qui
empêchent les femmes et les filles d’exercer pleinement leurs droits fondamentaux, et que
toutes les formes de violence à leur égard constituent un obstacle majeur à la participation
pleine et effective des femmes, dans des conditions d’égalité, à la société, à l’économie et à
la prise de décisions politiques, ainsi qu’aux fonctions de direction, les privant de l’exercice
et de la jouissance des droits de l’homme et des libertés fondamentales sur la base de
l’égalité avec les hommes,
Réaffirmant la nécessité de redoubler d’efforts à tous les niveaux pour prévenir et
éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles dans la vie
publique et dans la vie privée, notamment la nécessité de lutter contre les stéréotypes
sexistes et les normes sociales et attitudes et comportements négatifs qui sous-tendent et
perpétuent cette violence,
Conscient des risques particuliers de violence encourus par toutes les femmes et
toutes les filles qui subissent des formes multiples et conjuguées de discrimination, et
soulignant qu’il faut d’urgence mettre fin à la violence et à la discrimination à leur égard,
Se disant préoccupé par la discrimination institutionnelle et structurelle qui s’exerce
à l’égard des femmes et des filles à travers les lois, politiques, réglementations,
programmes, procédures ou structures administratives, services et pratiques qui restreignent
directement ou indirectement l’accès aux institutions, aux biens et à la propriété des terres,
à la nationalité, aux soins et services de santé, à l’éducation, à l’emploi et au crédit, ce qui a
des effets négatifs sur l’autonomisation des femmes et accroît leur vulnérabilité face à la
violence, et vient aggraver les violences subies,
Conscient que la violence à l’égard des femmes est une manifestation de l’inégalité
des sexes et de la discrimination à l’égard des femmes et des filles et qu’elle peut faire
obstacle à l’indépendance économique des femmes et avoir des coûts directs et indirects à
court et à long terme pour la société et les particuliers, y compris, le cas échéant, une perte
de production économique, avec les répercussions physiques et psychologiques qui en
découlent, et occasionner aussi des dépenses au titre des soins de santé, des services
juridiques, de l’aide sociale et des services spécialisés,
Conscient également que ceux qui sont exposés à la violence ou qui subissent des
violences dans l’enfance risquent davantage de commettre par la suite des violences à
l’égard des femmes et des filles, et conscient par conséquent de la nécessité de prévenir et
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GE.17-11704