A/RES/71/196
Liberté de religion ou de conviction
Vivement préoccupée par le fait que, partout dans le monde, des personnes, en
particulier des membres de communautés et minorités religieuses, continuent d’être
visées par des manifestations d’intolérance et des actes de violence fondés sur la
religion et la conviction, et que ces agissements sont de plus en plus nombreux et de
plus en plus graves, qu’ils sont souvent de nature criminelle et présentent parfois
des traits communs,
Profondément préoccupée par le peu de progrès réalisés sur la voie de
l’élimination de toutes les formes d’intolérance et de discrimination fondées sur la
religion ou la conviction, et convaincue qu’il faut par conséquent redoubler d’efforts
pour promouvoir et défendre le droit à la liberté de pensée, de conscience et de
religion ou de conviction et pour éliminer toutes le s formes de haine, d’intolérance
et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction, comme cela a été
affirmé à la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la
xénophobie et l’intolérance qui y est associée, tenue à Durba n (Afrique du Sud) du
31 août au 8 septembre 2001, et à la Conférence d’examen de Durban, tenue à
Genève du 20 au 24 avril 2009,
Rappelant que c’est aux États qu’il incombe au premier chef de promouvoir et
protéger les droits de l’homme, notamment ceux des personnes appartenant à des
minorités religieuses, y compris leur droit de pratiquer leur culte ou de manifester
leur conviction en toute liberté,
Notant avec inquiétude que les autorités parfois tolèrent, voire encouragent les
actes de violence, ou les menaces crédibles de tels actes, visant des membres de
communautés et de minorités religieuses,
Préoccupée par l’augmentation du nombre de lois et règlements restreignant la
liberté de pensée, de conscience et de religion ou de conviction et par l’applic ation
discriminatoire des lois existantes,
Convaincue qu’il est urgent de faire face à la rapide montée, dans diverses
régions du monde, de l’extrémisme religieux qui porte atteinte aux droits
fondamentaux des personnes, en particulier des membres de communautés et
minorités religieuses, de remédier à la violence et à la discrimination exercées
contre nombre de personnes, notamment des femmes et des enfants, sous le couvert
ou au nom d’une religion ou conviction ou du fait de pratiques culturelles et
traditionnelles, et d’empêcher que des religions ou convictions soient exploitées à
des fins contraires aux principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et dans
d’autres instruments pertinents des Nations Unies,
Profondément préoccupée par toutes les attaques perpétrées contre des lieux
saints, des lieux de culte et des sanctuaires en violation du droit international, en
particulier du droit international des droits de l’homme et du droit international
humanitaire, y compris la destruction délibérée de reliques et de monuments,
notamment celles qui sont commises dans le but d’inciter à la haine nationale,
raciale ou religieuse,
Soulignant que les États, les organisations régionales, les institutions
nationales de défense des droits de l’homme, les organisations non
gouvernementales, les organismes religieux, les médias et la société civile dans son
ensemble ont un rôle important à jouer dans la promotion de la tolérance et du
respect de la diversité religieuse et culturelle et dans la promotion et la prot ection
universelles des droits de l’homme, y compris la liberté de religion ou de
conviction,
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