A/HRC/RES/40/11
Rappelant toutes les autres résolutions adoptées sur la question, notamment ses
résolutions 22/6 du 21 mars 2013, 31/32 du 24 mars 2016 et 34/5 du 23 mars 2017 et les
résolutions de l’Assemblée générale 68/181 du 18 décembre 2013, 70/161 du 17 décembre
2015 et 72/247 du 24 décembre 2017, ainsi que ses résolutions sur les droits de l’homme et
l’environnement, dont les plus récentes sont les résolutions 31/8 du 23 mars 2016, 34/20 du
24 mars 2017 et 37/8 du 22 mars 2018,
Déclarant de nouveau que tous les droits de l’homme et toutes les libertés
fondamentales sont universels, indivisibles, interdépendants et intimement liés et qu’il faut
les promouvoir et les réaliser de manière juste et équitable, sans préjudice de l’un ou l’autre
d’entre eux,
Réaffirmant que les États ont l’obligation et la responsabilité, au premier chef, de
respecter, de protéger et de réaliser tous les droits de l’homme et toutes les libertés
fondamentales de toutes les personnes, et se félicitant des mesures que nombre d’entre eux
ont prises en vue de créer un environnement sûr et favorable pour les défenseurs des droits
de l’homme,
Réaffirmant également que la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’homme
est un texte important qui doit être pleinement et entièrement appliqué et qu’il est
nécessaire de respecter, de soutenir et de protéger les activités des défenseurs des droits de
l’homme, y compris les femmes et les personnes autochtones, si l’on veut protéger et
préserver l’environnement et permettre à tous de jouir des droits de l’homme, notamment le
droit à la vie, le droit au meilleur état de santé physique et mentale possible, le droit à un
niveau de vie suffisant, y compris un logement décent et une alimentation adéquate, le droit
à une eau potable saine et à l’assainissement, et les droits culturels,
Considérant le rôle positif et important légitimement joué par les défenseurs des
droits de l’homme dans la promotion et la protection des droits de l’homme relatifs aux
moyens de bénéficier d’un environnement sûr, propre, sain et durable, et constatant avec
une profonde préoccupation que les défenseurs des droits de l’homme qui s’occupent de
questions environnementales, c’est-à-dire les défenseurs des droits de l’homme liés à
l’environnement, sont parmi les plus exposés et les plus menacés,
Soulignant que plus de 150 États ont reconnu une forme de droit à un environnement
sain, que ce soit dans des accords internationaux et régionaux ou dans leur constitution, leur
législation ou leurs politiques, par exemple,
Constatant que la vingt-quatrième Conférence des Parties, qui s’est tenue en 2018, a
rendu opérationnelle la plateforme des communautés locales et des peuples autochtones
créée par la décision 1/CP.21 portant adoption de l’Accord de Paris, l’objectif étant de
reconnaître le rôle joué par ces communautés et ces peuples en faveur du climat et dans
l’adoption des politiques y relatives et de promouvoir le recours aux connaissances
traditionnelles pour atténuer les changements climatiques et s’y adapter,
Constatant également que l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et le rôle
que celles-ci jouent dans la gestion des ressources naturelles et en tant qu’agents du
changement sont des facteurs importants en ce qui concerne la protection de
l’environnement et que les défenseuses des droits de l’homme, les peuples autochtones, les
enfants, les personnes appartenant à des minorités et les populations rurales et
marginalisées subissent des formes multiples et croisées de discrimination,
Constatant en outre que, si les conséquences de la détérioration de l’environnement
sur les droits de l’homme se font sentir individuellement et collectivement dans le monde
entier, ce sont les segments de la population déjà vulnérables qui en souffrent le plus, et
que, de par leur situation particulière, les peuples autochtones et les populations rurales et
locales peuvent être encore plus vulnérables puisqu’il arrive qu’ils vivent dans des zones
isolées sans accès aux communications ni à des réseaux, et constatant également que les
peuples autochtones sont parmi les premiers à être directement touchés par les changements
climatiques en raison du lien étroit qu’ils entretiennent avec l’environnement et de leur
dépendance vis-à-vis de ses ressources,
2
GE.19-05450