A/HRC/RES/33/24 Considérant que la communauté internationale, y compris le Conseil des droits de l’homme, peut contribuer de manière importante et utile à empêcher une nouvelle détérioration de la situation des droits de l’homme au Burundi, en mettant en lumière les violations des droits de l’homme et les atteintes à ces droits, et le risque d’intensification du conflit, Conscient de l’importance que revêt la prévention des violations des droits de l’homme et des atteintes à ces droits au Burundi, compte tenu en particulier des atrocités de masse commises par le passé dans la région, Se déclarant profondément préoccupé par l’augmentation de la violence et les graves violations des droits de l’homme et atteintes à ces droits commises au Burundi depuis le début de la crise, en avril 2015, Soulignant l’urgence de tenir un dialogue interburundais authentique, ouvert et fondé sur le respect de la Constitution et de l’Accord d’Arusha, et se félicitant à cet égard des réunions organisées récemment dans le cadre du dialogue politique concernant le Burundi, sous les auspices du Facilitateur de la Communauté d’Afrique de l’Est, Benjamin William Mkapa, et de la conclusion sur le Burundi adoptée le 8 septembre 2016 à Dar es-Salaam, au Sommet des chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est, Prenant note avec satisfaction de l’appui de la communauté internationale à la recherche d’une solution pacifique à la crise que traverse le Burundi, notamment des efforts déployés par l’Union africaine, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, les experts indépendants successifs sur la situation des droits de l’homme au Burundi et la Commission de consolidation de la paix, Prenant acte de la décision 1 (90) sur le Burundi adoptée par le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale à sa quatre-vingt-dixième session, dans le cadre de ses procédures d’alerte rapide et d’intervention d’urgence, Prenant acte également de la déclaration du 24 août 2016 sur le Burundi, dans laquelle le Conseiller spécial pour la prévention du génocide s’est dit préoccupé par les déclarations incendiaires de personnalités publiques qui pourraient constituer une incitation à la violence, Remerciant le Gouvernement burundais de sa coopération avec le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et le groupe d’experts indépendants établi en vertu de sa résolution S-24/1, Saluant les travaux du groupe d’experts indépendants et exprimant sa profonde préoccupation devant le contenu de son rapport final 1, Alarmé par les conclusions des experts indépendants, dans lesquelles ces derniers ont indiqué que des violations flagrantes étaient commises de façon constante et systématique et que l’impunité était généralisée, et qu’en l’absence d’interventions déterminées du Gouvernement burundais et d’un engagement ferme et renouvelé de la communauté internationale, notamment de l’Organisation des Nations Unies et de l’Union africaine, il serait difficile de tirer le pays de la spirale destructrice dans laquelle il était pris, Réaffirmant que ses États membres sont censés coopérer avec les mécanismes internationaux des droits de l’homme et tenant dûment compte de la recommandation sur le Burundi formulée par le groupe d’experts indépendants établi en vertu de sa résolution S-24/1, 1. Exprime sa profonde préoccupation face à la détérioration ininterrompue et de plus en plus rapide de la situation des droits de l’homme, de la situation économique et de la situation humanitaire au Burundi, particulièrement pour les femmes et les enfants ; 1 2 A/HRC/33/37. GE.16-17167

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