A/HRC/38/45 Nations Unies Assemblée générale Distr. générale 14 mai 2018 Français Original : anglais Conseil des droits de l’homme Trente-huitième session 18 juin-6 juillet 2018 Point 3 de l’ordre du jour Promotion et protection de tous les droits de l’homme, civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, y compris le droit au développement Rapport de la Rapporteuse spéciale sur la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants Note du Secrétariat Le Secrétariat a l’honneur de faire tenir au Conseil des droits de l’homme le rapport thématique de la Rapporteuse spéciale sur la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants, Maria Grazia Giammarinaro, établi en application de la résolution 35/5 du Conseil. Les efforts entrepris par les États pour réglementer la migration internationale sont souvent sans rapport avec l’obligation légale de recenser les victimes de la traite, ce qui a des conséquences préjudiciables pour la protection de ces victimes et la poursuite des auteurs. Malheureusement, les priorités politiques actuelles à l’échelle internationale, articulées principalement autour de la prévention des migrations irrégulières, ainsi que l’essor, dans certains pays et certaines régions, de mouvements populistes et xénophobes antimigration, tendent à favoriser plus encore une gestion des flux migratoires axée sur la prévention de la criminalité, ce qui relègue au second plan la protection des droits de l’homme. Les personnes prenant part à des mouvements migratoires mixtes sont réparties dans différentes catégories, lesquelles conditionnent le type d’aide auquel elles peuvent prétendre. Dans la pratique, il est toutefois délicat d’établir les circonstances précises d’un parcours migratoire, et l’application de catégories strictes peut entraîner des disparités dans la protection des victimes et l’aide offerte à celles-ci. Dans le présent rapport, la Rapporteuse spéciale analyse les difficultés liées au repérage, à l’orientation et à la protection des victimes, avérées ou potentielles, de la traite dans le cadre de la migration mixte. À la lumière des observations et renseignements transmis par de nombreuses organisations, elle avance des recommandations visant à aider les États, les organisations internationales et les organisations de la société civile à adapter leurs interventions pour garantir la protection effective des victimes et victimes potentielles de la traite. Ces interventions doivent viser en priorité à recenser les groupes et les personnes qui, en raison des caractéristiques et des circonstances qui leur sont propres, se trouvent en situation de vulnérabilité, quelle que soit la catégorie particulière dans laquelle ils sont en définitive classés. La mise en œuvre de protocoles de protection dès les premiers stades de la détermination des facteurs de vulnérabilité pourrait être un des moyens les plus efficaces de prêter assistance aux victimes, avérées ou potentielles, et d’éviter une nouvelle victimisation, la mise en détention ou l’expulsion de celles-ci. GE.18-07730 (F) 310518  080618

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