Intensification de l’action mondiale visant à éliminer les mutilations génitales féminines
A/RES/71/168
Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le
développement 12 , le Programme d’action du Sommet mondial pour le
développement social 13, et les textes issus de leur examen réalisé 5, 10, 15 et 20 ans
après, ainsi que la Déclaration du Millénaire 14 , les engagements concernant les
femmes et les filles pris lors du Sommet mondial de 2005 15 et réaffirmés dans sa
résolution 65/1 du 22 septembre 2010, intitulée « Tenir les promesses : unis pour
atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement », et ceux qui ont été
pris au Sommet des Nations Unies consacré à l’adoption du programme de
développement pour l’après-2015, intitulé « Transformer notre monde : le
Programme de développement durable à l’horizon 2030 » 16,
Consciente du rôle que jouent les instruments et les mécanismes régionaux et
sous-régionaux, là où ils existent, dans la prévention et l’élimination des mutilations
génitales féminines,
Rappelant le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des
peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique, adopté à Maputo le 11 juillet
2003, qui comprend, entre autres, des initiatives et des engagements tendant à
mettre fin aux mutilations génitales féminines et marque un progrès sensible vers
l’élimination et l’abolition de cette pratique,
Rappelant également la décision adoptée par l’Union africaine à Malabo le
1 er juillet 2011, pour encourager l’adoption par l’Assemblée générale, à sa soixante sixième session, d’une résolution interdisant les mutilations génitales féminines,
Rappelant en outre que la Commission de la condition de la femme a
préconisé à sa cinquante-sixième session que le Conseil économique et social
recommande à l’Assemblée générale d’adopter une décision en vue d’exami ner la
question de l’élimination des mutilations génitales féminines à sa soixante -septième
session, au titre du point intitulé « Promotion de la femme » 17,
Notant que les mutilations génitales féminines causent un préjudice
irréversible et irréparable et constituent à l’égard des femmes et des filles un acte de
violence qui porte atteinte à leurs droits fondamentaux, et notant également que ces
mutilations touchent environ 200 millions de femmes et de filles partout dans le
monde, et que l’on estime que ce sont chaque année 4 millions de filles de plus dans
le monde qui sont exposées au risque de subir cette pratique, ce qui peut entraver la
pleine réalisation de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des
filles,
Réaffirmant que les mutilations génitales féminines sont une pratique néfaste,
qui représente une grave menace pour la santé des femmes et des filles, notamment
sur les plans physique, mental, sexuel et procréatif, accroissent leur vulnérabilité
face au VIH, ainsi qu’à l’hépatite A et B, et peuvent avoir des conséquences
obstétricales et prénatales néfastes, voire mortelles, pour la mère et le nouveau -né,
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Rapport de la Conférence internationale sur la population et le développement, Le Caire,
5-13 septembre 1994 (publication des Nations Unies, numéro de vente : F.95.XIII.18), chap. I,
résolution 1, annexe.
Rapport du Sommet mondial pour le développement social, Copenhague, 6 -12 mars 1995
(publication des Nations Unies, numéro de vente : F.96.IV.8), chap. I, résolution 1, annexe II.
Résolution 55/2.
Voir résolution 60/1.
Résolution 70/1.
Voir Documents officiels du Conseil économique et social, 2012, Supplément n o 7 et rectificatif
(E/2012/27 et Corr.1), chap. I, sect. A.