A/HRC/RES/41/6 Se déclarant profondément préoccupé par les réactions hostiles qu’ont suscitées les progrès réalisés par les États, les organisations internationales et régionales et la société civile, y compris les organisations de femmes et les organisations à base communautaire, les groupes féministes, les défenseuses des droits de l’homme, les syndicats et les organisations dirigées par des filles et des jeunes, sur la voie du respect, de la protection et de la réalisation de tous les droits de l’homme, et conscient que ces reculs peuvent être liés à la crise économique et aux inégalités, aux groupes de pression ou opinions politiques rétrogrades, ou à l’utilisation fallacieuse de la religion visant à contrecarrer les efforts faits en faveur de l’égalité de droit des femmes et des filles, Conscient que le droit à la liberté est un droit de l’homme reconnu dans les instruments internationaux et qu’il est inextricablement lié à d’autres droits, notamment les droits à la liberté de circulation, au meilleur état de santé physique et mentale possible, à la santé en matière de sexualité et de procréation, au travail, à l’éducation, à la liberté de réunion pacifique et d’association, à la liberté d’expression, à la liberté de religion et de conviction, à l’égalité, à la non-discrimination, au respect de la vie privée, dans le respect total de la dignité, de l’intégrité et de l’autonomie de la personne, Conscient également que les besoins des filles et des femmes évoluent en fonction de l’âge et des étapes de la vie, et des diverses formes de discrimination, en particulier les formes de discrimination multiples et croisées, qui ont une incidence sur la vie quotidienne des filles et des femmes et qui peuvent conduire à la privation de liberté non seulement dans des lieux de détention mais aussi dans d’autres institutions publiques et privées, dans des domiciles privés et dans des espaces communautaires, ainsi que dans les situations de conflit ou de crise, Conscient en outre que la discrimination à l’égard des femmes et des filles est intrinsèquement liée à des stéréotypes patriarcaux et sexistes et des relations de pouvoir inégales profondément enracinés, que les attitudes, les comportements, les normes, les perceptions, les coutumes discriminatoires et les pratiques préjudiciables, telles que les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés, ont des incidences négatives directes sur le statut et le traitement des femmes et des filles, et que des environnements sexistes promeuvent l’impunité et empêchent la mise en œuvre des cadres législatifs et normatifs qui garantissent l’égalité des sexes et interdisent la discrimination à l’égard des femmes et des filles, Réaffirmant que la pleine jouissance de tous les droits de la personne par toutes les femmes et les filles implique que celles-ci aient le droit de maîtriser leur sexualité et de prendre des décisions libres et éclairées à ce sujet, y compris en ce qui concerne leur santé sexuelle et procréative, sans subir aucune contrainte, discrimination ou violence, et que l’égalité des rapports en matière de sexualité et de procréation, notamment s’agissant du respect total de la dignité, de l’intégrité et de l’autonomie et de la capacité d’agir de la personne, exige le respect mutuel, le consentement et le partage équitable de la responsabilité du comportement sexuel et de ses conséquences, dans le respect des normes internationales relatives aux droits de l’homme applicables, Reconnaissant l’importante contribution qu’apporte la société civile, y compris les organisations de femmes, les groupes féministes, les défenseuses des droits de l’homme, les syndicats et les organisations dirigées par des filles et des jeunes, à la promotion de l’autonomisation des femmes et des filles et à la réalisation de tous leurs droits fondamentaux, et reconnaissant également l’importance d’avoir des relations ouvertes, inclusives et transparentes avec la société civile dans la mise en œuvre de mesures qui promeuvent l’égalité réelle entre les sexes par l’autonomisation des femmes et des filles dans tous les domaines, Regrettant que les femmes demeurent sous-représentées, en particulier aux postes de direction, dans plusieurs organes et mécanismes des Nations Unies chargés d’élaborer des normes et règles internationales relatives aux droits de l’homme et de suivre leur application, et notant qu’une représentation équilibrée des sexes est une étape essentielle vers un changement structurel nécessaire pour promouvoir l’égalité et la parité effectives entre les sexes conformément à la stratégie sur la parité des sexes applicable à l’ensemble du système des Nations Unies, sans oublier la nécessité d’assurer le plus haut niveau d’efficacité, de compétence et d’intégrité, ainsi qu’une répartition géographique équitable, 2 GE.19-12329

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