A/HRC/RES/34/12
Sachant que le droit à l’alimentation a été reconnu comme étant le droit de toute
personne, seule ou en communauté avec d’autres, d’avoir physiquement et
économiquement accès en tout temps à des aliments en quantité suffisante, adéquats,
nutritifs et conformes, notamment, à leurs cultures, croyances, habitudes alimentaires et
préférences et qui soient produits et consommés de façon durable, afin de préserver l’accès
des générations futures à la nourriture,
Réaffirmant les cinq Principes de Rome pour une sécurité alimentaire mondiale
durable énoncés dans la Déclaration du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire,
Réaffirmant également que tous les droits de l’homme sont universels,
indissociables, interdépendants et intimement liés, et qu’ils doivent être traités globalement,
de manière juste et égale, sur un pied d’égalité et avec la même priorité,
Réaffirmant en outre que l’instauration, aux niveaux national et international, d’un
environnement politique, social et économique pacifique, stable et favorable est
indispensable pour que les États puissent accorder la priorité qui convient à la sécurité
alimentaire, ainsi qu’à l’élimination de la pauvreté,
Déterminé à franchir une nouvelle étape dans l’engagement de la communauté
internationale en vue d’accomplir des progrès sensibles dans la réalisation du droit à
l’alimentation grâce à un effort accru et soutenu de coopération et de solidarité
internationales afin de construire une communauté d’avenir partagé pour l’humanité,
Rappelant, comme il est dit dans la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire
mondiale et dans la Déclaration du Sommet mondial de l’alimentation : cinq ans après, que
la nourriture ne doit pas être utilisée comme instrument de pression politique ou
économique, et réaffirmant à ce propos l’importance de la coopération et de la solidarité
internationales et la nécessité de se garder de prendre des mesures unilatérales qui soient
contraires au droit international et à la Charte des Nations Unies et qui compromettent la
sécurité alimentaire et nutritionnelle,
Convaincu que chaque État doit adopter une stratégie correspondant à ses ressources
et à ses capacités pour atteindre les objectifs qu’il se fixe dans le cadre de l’application des
recommandations formulées dans la Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire
mondiale et le Plan d’action du Sommet mondial de l’alimentation, et qu’il doit aussi,
parallèlement, coopérer sur les plans régional et international à la mise en place de solutions
collectives pour venir à bout du problème planétaire de la sécurité alimentaire dans un
monde où les institutions, les sociétés et les économies sont de plus en plus
interdépendantes et où la coordination des efforts et le partage des responsabilités sont
indispensables,
Réaffirmant que la responsabilité de la sécurité alimentaire incombe aux pays et que
tout programme visant à relever les défis posés par la sécurité alimentaire doit être formulé,
élaboré, pris en charge et conduit par les pays et prendre appui sur une concertation avec
toutes les principales parties prenantes, et mesurant la détermination à renforcer le dispositif
multilatéral en vue d’affecter des ressources et de promouvoir des politiques consacrées à la
lutte contre la faim et la malnutrition,
Conscient qu’en dépit des efforts déployés et de quelques résultats positifs obtenus
la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition sont des problèmes planétaires, que les
progrès réalisés dans la lutte contre la faim sont insuffisants et que ces problèmes risquent
de s’aggraver dans des proportions alarmantes dans certaines régions si des mesures
énergiques et concertées ne sont pas prises d’urgence,
Conscient également de la complexité de la crise alimentaire mondiale, qui risque de
porter largement atteinte au droit à l’alimentation en raison de la conjonction de plusieurs
facteurs déterminants, notamment les effets de la crise financière et économique mondiale,
la dégradation de l’environnement, la désertification et les effets des changements
climatiques, sans oublier les catastrophes naturelles et le fait que les technologies
appropriées, les investissements et les compétences nécessaires pour faire face à ce
problème font défaut dans bien des pays, en particulier dans les pays en développement, les
pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, ainsi que du besoin
de cohérence et de collaboration entre les institutions internationales au niveau mondial,
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GE.17-05567