A/RES/54/148
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des femmes ainsi que de l’engagement qu’ils ont pris d’exécuter le Programme d’action de la quatrième
Conférence mondiale sur les femmes5;
5. Prie de même instamment tous les États de promulguer et faire appliquer des lois protégeant les
filles de toutes les formes de violence, notamment l’infanticide et la sélection du fœtus en fonction du sexe,
la mutilation génitale, le viol, la violence familiale, l’inceste, les sévices sexuels, l’exploitation sexuelle, la
prostitution des enfants et la pornographie impliquant des enfants, et d’élaborer à cet effet des programmes
de soins confidentiels sûrs et adaptés à chaque âge ainsi que de créer des services d’assistance médicale,
sociale et psychologique pour venir en aide aux filles victimes de violences;
6. Invite tous les États et toutes les organisations internationales et non gouvernementales, individuellement et collectivement, à continuer d’exécuter le Programme d’action de la quatrième Conférence
mondiale sur les femmes, particulièrement en ce qui concerne les objectifs stratégiques ayant trait aux petites
filles;
7. Prie instamment les États de prendre des mesures spéciales pour protéger les enfants, en particulier
pour protéger les filles du viol et des autres formes de sévices sexuels et de violence sexiste en cas de conflit
armé, en accordant une attention particulière aux filles réfugiées et déplacées, et de veiller à ce que l’aide
humanitaire tienne compte des besoins particuliers des petites filles;
8. Prie de même instamment les États d’élaborer et de diffuser largement des plans, programmes ou
stratégies détaillés, multidisciplinaires et coordonnés en vue d’éliminer toutes les formes de violence contre
les femmes et les filles, comportant des objectifs et des échéances, ainsi que des procédures d’application
internes efficaces utilisant des mécanismes de contrôle qui associent toutes les parties concernées,
notamment par des consultations avec les organisations féminines, en accordant une attention particulière
aux recommandations ayant trait aux petites filles qui figurent dans le rapport du Rapporteur spécial de la
Commission des droits de l’homme chargé d’examiner la question de la violence à l’égard des femmes, ses
causes et ses conséquences;
9. Demande aux gouvernements, aux membres de la société civile, y compris les médias, et aux
organisations non gouvernementales de promouvoir l’éducation dans le domaine des droits de l’homme ainsi
que le plein respect et la jouissance des droits fondamentaux des petites filles, notamment en faisant traduire
et produire des documents d’information sur ces droits, adaptés à chaque âge, et en les faisant distribuer à
tous les secteurs de la société, notamment aux enfants;
10. Prie le Secrétaire général, en sa qualité de président du Comité administratif de coordination, de
veiller à ce que tous les organes et organismes des Nations Unies, individuellement et collectivement, en
particulier le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation,
la science et la culture, le Programme alimentaire mondial, le Fonds des Nations Unies pour la population,
le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, l’Organisation mondiale de la santé et le Haut
Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, tiennent compte des droits et besoins particuliers des
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Rapport de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes, Beijing, 4-15 septembre 1995 (publication
des Nations Unies, numéro de vente: F.96.IV.13), chap. I., résolution 1, annexe II.
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