A/HRC/RES/51/9 Saluant les travaux sur la sécurité des journalistes qui ont été menés par les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales pertinentes, en particulier par la Rapporteuse spéciale sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, et prenant note du rapport établi récemment par celle-ci sur le renforcement de la liberté des médias et de la sécurité des journalistes à l’ère du numérique1, Saluant également les mesures prises par les États, les médias et les organisations de la société civile en ce qui concerne la sécurité des journalistes, et prenant note à ce propos de la création de la Coalition pour la liberté des médias, de la Coalition pour la liberté en ligne, du Partenariat international pour l’information et la démocratie, lancé dans le cadre du Forum de Paris sur la paix, de la Coalition pour la sécurité des journalistes, de la Journalism Trust Initiative et du Journalism Safety Research Network, ainsi que de l’élaboration des Principes de sécurité des journalistes indépendants et de la Déclaration internationale sur la protection des journalistes, qui a été présentée au Congrès mondial de l’Institut international de la presse, tenu en mars 2016 à Doha, Sachant l’importance qu’ont la liberté d’expression et le fait de disposer de médias libres, indépendants, pluralistes et diversifiés, en ligne comme hors ligne, pour édifier des sociétés inclusives et des démocraties et en appuyer le fonctionnement, avoir une population bien informée, assurer la primauté du droit et la participation aux affaires publiques et faire en sorte que les institutions publiques et les fonctionnaires répondent de leurs actes, notamment en dénonçant la corruption, Ayant à l’esprit que le droit à la liberté d’opinion et d’expression est un droit humain garanti à tous, conformément à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et à l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et qu’il constitue l’un des fondements essentiels d’une société démocratique et l’une des conditions déterminantes de son progrès et de son développement, Soulignant que le droit à la liberté d’opinion et d’expression, conformément à l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, comprend le droit de rechercher, de recevoir et de répandre les informations détenues par les autorités publiques, sous la seule réserve des restrictions qui sont pleinement conformes au droit international, et soulignant l’importance de l’accès à l’information pour le travail des journalistes et des professionnels des médias, qui jouent eux-mêmes un rôle essentiel dans l’exercice de ce droit, Conscient des diverses menaces, physiques, psychologiques, juridiques, politiques, technologiques et économiques, qui pèsent à l’heure actuelle sur la sécurité des journalistes et la liberté et le pluralisme des médias, Sachant qu’il importe que le public ait confiance dans le journalisme et que celui-ci soit crédible, et mesurant en particulier la difficulté de préserver le professionnalisme des médias dans un contexte où de nouvelles formes de médias sont en constante évolution et où la désinformation et les campagnes de dénigrement visant à discréditer le travail des journalistes sont en augmentation, et où la diffusion de fausses informations est souvent facilitée et amplifiée par les algorithmes des plateformes numériques, notamment des médias sociaux, Conscient que le journalisme d’investigation est important et que la capacité des médias d’enquêter et de publier les résultats de leurs enquêtes, notamment sur Internet, sans crainte de représailles, joue un rôle social important, notamment en ce qu’elle contribue à rendre les institutions publiques et les agents de l’État comptables de leurs actes ou à repérer les cas de corruption et à mettre en lumière les atteintes aux droits de l’homme commises par les entreprises, Se déclarant préoccupé par les menaces de plus en plus graves qui continuent de peser sur la diversité et l’indépendance des médias du fait, notamment, de la censure des canaux d’information pour des motifs fallacieux d’ordre politique, d’une nette réduction des revenus publicitaires perçus par les médias traditionnels, du discrédit jeté sur la production d’information, en particulier le journalisme de proximité et le journalisme d’investigation, d’une plus forte concentration des médias aux mains d’un petit groupe d’individus, du 1 2 A/HRC/50/29. GE.22-16496

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