A/RES/69/187
Enfants et adolescents migrants
Prenant en considération l’observation générale no 6 (2005) du Comité des
droits de l’enfant sur le traitement des enfants non accompagnés et des enfants
séparés en dehors de leur pays d’origine 14 et prenant note du débat général du
Comité sur les droits des enfants dans le contexte des migrations internationales,
tenu en 2012,
Rappelant toutes les résolutions précédentes adoptées par elle-même, la
Commission des droits de l’homme et le Conseil des droits de l’homme sur la
protection des droits de l’homme des migrants, la résolution 2013/1 de la
Commission de la population et du développement, en date du 26 avril 2013,
intitulée « L’évolution des migrations : aspects démographiques » 15 , ainsi que la
Déclaration du Dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le
développement, adoptée le 3 octobre 201316,
Constatant la situation humanitaire préoccupante qui règne dans certaines
régions du fait de la migration massive d’enfants, y compris d’adolescents (définis
comme étant âgés de moins de 18 ans), accompagnés et non accompagnés ou
séparés de leurs parents, qui se trouvent en situation de vulnérabilité lorsqu’ils
tentent de franchir les frontières internationales sans être munis des documents de
voyage requis,
Préoccupée par le fait que pendant le trajet, les enfants migrants, y compris les
adolescents, en particulier ceux qui sont en situation irrégulière, risquent de faire
l’objet, dans le pays d’origine, de transit et de destination, de violations graves des
droits de l’homme pouvant menacer leur bien-être physique, émotionnel et
psychologique, et par le fait que de nombreux enfants migrants, y compris des
adolescents, en situation irrégulière peuvent ne pas connaître leurs droits, être
victimes de crimes ou de violations des droits de l’homme (vol, enlèvement,
extorsion, menaces, traite des personnes, y compris le travail forcé, travail des
enfants, maltraitance et exploitation sexuelles, atteintes à l’intégrité physique et
meurtre, entre autres) commis par des organisations criminelles transnationales et
des délinquants de droit commun,
Insistant sur le fait que les États, en coopération avec la société civile,
notamment les organisations non gouvernementales, les syndicats et le secteur privé,
entre autres parties intéressées, doivent mener des campagnes d’information pour
préciser les possibilités, les restrictions, les risques et les droits en matière de
migration, de manière à permettre à chacun de prendre des décisions éclairées et à
empêcher quiconque d’avoir recours à des moyens dangereux pour franchir les
frontières internationales,
Ayant à l’esprit que les migrations d’enfants et d’adolescents accompagnés et
non accompagnés peuvent résulter de causes et de facteurs variés tels que la
pauvreté, les situations de crise, l’absence de perspectives sociales et économiques
dans la communauté d’origine, la mort d’un ou des deux parents, le désir de
regroupement familial, la violence sous toutes ses formes et l’absence de sécurité
personnelle,
_______________
14
Voir Documents officiels de l’Assemblée générale, soixante et unième session, Supplément no 41
(A/61/41), annexe II.
15
Voir Documents officiels du Conseil économique et social, 2013, Supplément no 5 (E/2013/25), chap. I,
sect. B.
16
Résolution 68/4.
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