A/HRC/RES/26/15
Préoccupé par la discrimination institutionnelle et structurelle qui s’exerce à l’égard
des femmes et des filles, à travers les lois, les politiques, les réglementations, les
programmes, les procédures ou structures et services administratifs qui réglementent
directement ou indirectement l’accès aux institutions, aux biens et à la propriété des terres,
à la santé, à l’éducation, à l’emploi et l’accès au crédit, lesquels ont des effets négatifs
sur l’autonomisation des femmes et accroissent leur vulnérabilité face à la violence,
Reconnaissant que les femmes et les filles autochtones, les femmes et les filles
handicapées, les femmes âgées, les migrantes et les femmes appartenant à des minorités
subissent souvent des formes multiples de discrimination qui peuvent aggraver leur
vulnérabilité face à toutes les formes de violence et limiter leurs possibilités de participer et
contribuer à la vie économique, sociale, culturelle et politique et de jouir d’une autonomie
économique, sociale, culturelle et politique,
Notant avec inquiétude que les normes sociales et les contraintes juridiques qui
limitent la capacité d’action des femmes dans la sphère publique et privée et leur
indépendance économique peuvent faire obstacle aux possibilités qu’à une femme
d’échapper à une situation de violence ou d’abus et réduire les moyens qu’elle a d’accéder
à une protection et de s’assurer un niveau de vie suffisant,
Reconnaissant que la violence contre les femmes a des répercussions sur leur santé à
court et à long terme, notamment sur leur santé procréative et sexuelle, et sur la jouissance
de leurs droit fondamentaux, et que l’une des conditions nécessaires à la réalisation de
l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, afin de permettre à celles-ci d’exercer
tous leurs droits et toutes leurs libertés fondamentales, et à la prévention et à la réduction de
la violence à leur égard, est de respecter et de promouvoir leur santé procréative et sexuelle
et de protéger et satisfaire leurs droits en matière de procréation, conformément au
Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement,
au Programme d’action de Beijing et aux documents issus de leurs conférences d’examen,
Reconnaissant également le rôle important que joue le système des Nations Unies,
en particulier l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des
femmes, dans la lutte menée contre la discrimination et la violence à l’égard des femmes et
des filles aux niveaux mondial, régional et national, et l’aide qu’il apporte aux États qui le
souhaitent, dans leurs efforts visant à éliminer et prévenir toutes les formes de violence
contre les femmes et les filles, et soulignant l’importance de cette contribution à la
réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement,
Prenant note des travaux de la Commission de statistique de l’ONU et de la
Rapporteuse spéciale sur la violence contre les femmes, ses causes et ses conséquences,
visant l’élaboration d’un ensemble d’indicateurs sur la violence contre les femmes,
Soulignant le rôle positif que les organisations intergouvernementales,
les institutions financières internationales, les banques régionales de développement, la
société civile, notamment les organisations non gouvernementales, le secteur privé, les
organisations d’employeurs, les syndicats, les médias et d’autres organisations pertinentes
peuvent jouer en soutenant l’action menée par l’État pour promouvoir l’émancipation
économique des femmes et leur participation politique, ce qui peut contribuer à réduire
la violence contre les femmes et les filles,
Prenant note en particulier du rapport du Groupe de personnalités de haut niveau
chargé d’étudier le programme de développement pour l’après-20151, et notant d’autres
contributions d’institutions, de programmes et de fonds des Nations Unies intéressant le
programme de développement pour l’après-2015, qui mettent en relief les effets de la
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GE.14-08109
Pour un nouveau partenariat mondial: vers l’éradication de la pauvreté et la transformation
des économies par le biais du développement durable (Nations Unies, New York, 2013).
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