A/RES/67/146
Intensification de l’action mondiale visant à éliminer les mutilations génitales féminines
social 11, et les textes issus de leur examen réalisé 5, 10 et 15 ans après, ainsi que la
Déclaration du Millénaire 12 et les engagements concernant les femmes et les filles pris
lors du Sommet mondial de 2005 13 et réaffirmés dans sa résolution 65/1 du
22 septembre 2010, intitulée « Tenir les promesses : unis pour atteindre les objectifs
du Millénaire pour le développement »,
Rappelant le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des
peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique, adopté à Maputo le 11 juillet
2003, qui contient, entre autres, des initiatives et des engagements tendant à mettre
fin aux mutilations génitales féminines et marque un progrès sensible vers
l’abandon et l’abolition de cette pratique,
Rappelant également la décision adoptée par l’Union africaine à Malabo le
1er juillet 2011, pour encourager l’adoption par l’Assemblée générale, à sa
soixante-sixième session, d’une résolution interdisant les mutilations génitales
féminines,
Rappelant en outre que la Commission de la condition de la femme a
préconisé à sa cinquante-sixième session que le Conseil économique et social
recommande à l’Assemblée générale d’adopter une décision en vue d’examiner la
question de l’élimination des mutilations génitales féminines à sa soixante-septième
session au titre du point de l’ordre du jour intitulé « Promotion de la femme » 14,
Consciente que les mutilations génitales féminines constituent une forme de
violence irréversible et irréparable qui porte atteinte aux droits fondamentaux des
femmes et des filles et touche de 100 millions à 140 millions d’entre elles partout
dans le monde, et qu’on estime que ce sont chaque année 3 millions de filles de plus
dans le monde qui sont exposées au risque de subir cette pratique,
Réaffirmant que les mutilations génitales féminines sont une pratique néfaste
qui constitue une grave menace pour la santé des femmes et des filles, notamment
sur les plans psychologique, sexuel et procréatif, et peut accroître leur vulnérabilité
face au VIH et avoir des conséquences obstétricales et prénatales néfastes, voire
mortelles, pour la mère et le nouveau-né, et que l’abandon de cette pratique nocive
ne peut résulter que d’un mouvement général associant toutes les parties prenantes,
publiques et privées, de la société, y compris les filles, les garçons, les femmes et
les hommes,
Préoccupée par l’augmentation avérée du nombre de cas où du personnel
médical procède à des mutilations génitales féminines dans toutes les régions où
cette pratique a cours,
Considérant que les attitudes et les comportements discriminatoires et
stéréotypés négatifs ont une incidence directe sur la condition des femmes et des
filles et la manière dont elles sont traitées, et que ces stéréotypes négatifs empêchent
la mise en œuvre de cadres législatif et normatif qui garantissent l’égalité des sexes
et interdisent la discrimination fondée sur le sexe,
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11
Rapport du Sommet mondial pour le développement social, Copenhague, 6-12 mars 1995 (publication
des Nations Unies, numéro de vente : F.96.IV.8), chap. I, résolution 1, annexe II.
12
Résolution 55/2.
13
Voir résolution 60/1.
14
Voir Documents officiels du Conseil économique et social, 2012, Supplément no 7 et rectificatif
(E/2012/27 et Corr.1), chap. I, sect. A.
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