A/RES/57/176
Vivement préoccupée par le fait qu’un nombre croissant de femmes et
d’enfants, originaires de pays en développement et de certains pays à économie en
transition, sont victimes de la traite, tant à destination de pays développés qu’à
l’intérieur d’une même région et d’un même pays ou entre ceux-ci, et constatant
qu’il y a aussi des garçons qui sont victimes de la traite,
Considérant que les victimes de la traite des personnes sont particulièrement
exposées au racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie et à l’intolérance
qui y est associée,
Sachant que les femmes et les enfants qui sont victimes de la traite sont
d’autant plus désavantagés et marginalisés que leurs droits fondamentaux sont
généralement mal connus et peu reconnus et que ce sont des victimes également en
raison des obstacles qui les empêchent d’avoir accès à l’information et aux
mécanismes de recours en cas de violation de leurs droits, et considérant que des
mesures spéciales s’imposent pour protéger ces droits et les faire connaître,
Consciente de l’importance que revêtent les mécanismes de coopération
bilatéraux, sous-régionaux et régionaux ainsi que les initiatives que des
gouvernements et des organisations intergouvernementales et non gouvernementales
prennent pour s’attaquer au problème de la traite des femmes et des enfants, en
particulier des filles, dans leur région,
Notant avec satisfaction que des gouvernements, des organisations
intergouvernementales et des organisations non gouvernementales s’efforcent
d’élaborer des programmes visant à lutter contre la traite des êtres humains, en
particulier des femmes et des filles,
Reconnaissant le travail accompli par les organisations intergouvernementales
et les organisations non gouvernementales qui recueillent des informations sur
l’ampleur et la complexité du problème de la traite des êtres humains, offrent
protection et assistance aux femmes et aux enfants qui en sont victimes et assurent
leur rapatriement librement consenti dans leur pays d’origine,
Considérant que les efforts déployés à l’échelle mondiale, notamment les
programmes de coopération internationale et les programmes d’assistance
technique, pour éliminer la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des
enfants, exigent un engagement politique ferme de tous les gouvernements des pays
d’origine, de transit et de destination, et leur active coopération,
Considérant également que la prévention, la prise en charge médicale et la
réinsertion exigent une approche globale et multidisciplinaire et que tous les
intéressés – autorités judiciaires, police, autorités dont relèvent les migrations,
victimes de la traite et leurs familles, organisations non gouvernementales et société
civile – doivent collaborer à cette fin,
Constatant avec une profonde préoccupation que les nouvelles technologies de
l’information, y compris l’Internet, continuent d’être détournées à des fins
d’exploitation de la prostitution d’autrui, de pornographie mettant en scène des
enfants, de pédophilie et autres formes d’exploitation sexuelle des enfants, de traite
des femmes en vue du mariage et de tourisme sexuel,
Gravement préoccupée par la recrudescence des activités des organisations
criminelles transnationales et autres qui tirent profit de la traite internationale des
femmes et des enfants sans se préoccuper des conditions dangereuses et inhumaines
auxquelles elles les soumettent, et ce en violation flagrante des lois nationales et des
normes internationales,
3