A/RES/74/208
Marée noire sur les côtes libanaises
Notant avec une grande préoccupation la catastrophe écologique que l’armée
de l’air israélienne a provoquée en détruisant, le 15 juillet 2006, des réservoirs de
carburant situés dans le voisinage immédiat de la centrale électrique de Jiyeh (Liban),
ce qui a entraîné une marée noire qui a recouvert tout le littoral libanais et s ’est
étendue jusqu’au littoral syrien, entravant les efforts visant à assurer un
développement durable, comme elle l’avait déjà souligné dans ses résolutions 61/194,
62/188, 63/211, 64/195, 65/147, 66/192, 67/201, 68/206, 69/212, 70/194, 71/218,
72/209 et 73/224,
Notant que le Secrétaire général a jugé très préoccupant que le Gouvernement
israélien ne reconnaisse nullement sa responsabilité quant a ux réparations et à
l’indemnisation dues aux Gouvernements et peuples libanais et syrien touchés par la
marée noire,
Rappelant qu’au paragraphe 5 de sa résolution 73/224, elle a demandé de
nouveau au Gouvernement israélien d’assumer la responsabilité qui est la sienne de
dédommager rapidement et convenablement le Gouvernement libanais et les autres
pays directement touchés par la marée noire, tels que la République arabe syrienne,
dont les côtes ont été en partie polluées, et notant que le Secrétaire général a constaté
qu’il n’avait pas encore été donné suite à cette demande,
Sachant que le Secrétaire général a conclu que cette marée noire n’est couverte
par aucun des fonds internationaux d’indemnisation pour dommages dus à la pollution
par les hydrocarbures et que la question mérite donc de retenir particulièrement
l’attention, et considérant qu’il faut étudier plus avant la possibilité d’obtenir du
Gouvernement israélien les dédommagements nécessaires,
Prenant note des conclusions concernant la mesure et la quantification des
dommages causés à l’environnement, énoncées dans le rapport du Secrétaire général 4,
Notant à nouveau avec gratitude l’assistance que des pays donateurs et des
organisations internationales ont offerte pour la réalisation des opérations de
nettoyage et des travaux en vue du relèvement et de la reconstruction rapides du
Liban, par les filières bilatérales et multilatérales, notamment la Réunion de
coordination sur l’action à engager par suite de la pollution marine accidentelle
survenue en Méditerranée orientale, organisée à Athènes le 17 août 2006, ainsi que la
Conférence de Stockholm pour le relèvement rapide du Liban, tenue le 31 août 2006,
Sachant que le Secrétaire général s’est félicité de ce que le Fonds pour le
relèvement du Liban ait accepté d’accueillir, dans le cadre de son mécanisme actuel,
le fonds de financement de la réparation des dégâts causés par la marée noire en
Méditerranée orientale, et se disant préoccupée qu’à ce jour, aucune contribution n’ait
été versée au fonds,
1.
Prend acte du rapport du Secrétaire général 4 ;
2.
Se déclare de nouveau profondément préoccupée, pour la quatorzième
année consécutive, par les conséquences néfastes qu’a eues pour la réalisation du
développement durable au Liban la destruction, par l’armée de l’air israélienne, de
réservoirs de carburant situés dans le voisinage immédiat de la centrale électrique de
Jiyeh ;
3.
Considère que la marée noire a pollué gravement les côtes libanaises et en
partie les côtes syriennes, et qu’elle a eu, de ce fait, de graves incidences sur les
moyens de subsistance des habitants et sur l’économie du Liban, en raison de ses
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