A/HRC/RES/33/18 Gardant à l’esprit qu’il faut prendre des mesures, par exemple collecter des données ventilées et mener des enquêtes, pour veiller à ce que personne – en particulier les femmes qui subissent des formes de discrimination multiples et croisées – ne soit laissé pour compte, et que chacun soit pris en considération dans les statistiques officielles, Profondément préoccupé par le fait que, malgré la réduction spectaculaire des taux de mortalité enregistrée depuis 1990, il y a eu en 2015, selon les estimations de l’Organisation mondiale de la Santé, 303 000 décès de femmes et de filles liés à la maternité, qui étaient largement évitables, et qu’un nombre bien plus élevé encore de femmes et de filles souffrent, parfois toute leur vie, d’affections graves qui ont de lourdes conséquences pour leur jouissance des droits de l’homme et leur bien-être général, Affirmant qu’une des raisons expliquant que les pays en développement enregistrent des taux élevés de mortalité et de morbidité est le manque de développement et d’infrastructures adéquats dans certaines zones, Reconnaissant qu’il existe de larges disparités en matière de taux de mortalité et de morbidité maternelles entre les pays, mais aussi à l’intérieur des pays, et entre les femmes qui ont des revenus élevés et celles qui ont de bas revenus, et entre celles qui vivent en zone rurale et celles qui vivent en zone urbaine, notant avec préoccupation que le risque de mortalité maternelle est plus élevé pour les adolescentes de moins de 15 ans, et que les complications pendant la grossesse et l’accouchement sont une cause majeure de décès chez les adolescentes des pays en développement, et reconnaissant aussi que le risque de mortalité et de morbidité maternelles est exacerbé dans les situations de conflit armé et d’urgence humanitaire, Profondément préoccupé par le fait que les violations du droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale qu’elle soit capable d’atteindre, y compris la santé sexuelle et procréative, qui ont des effets négatifs sur le taux de mortalité et de morbidité maternelles, persistent, et que la pleine jouissance de ce droit reste un objectif lointain pour de nombreuses femmes et filles dans le monde entier, Regrettant la multitude de facteurs qui peuvent conduire à la mortalité et à la morbidité maternelles, notamment le manque de services de santé accessibles et adaptés, le manque d’information et d’instruction, le manque d’accès aux soins obstétriques d’urgence, la pauvreté, tous les types de malnutrition, les pratiques préjudiciables – y compris les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés, et les mutilations génitales féminines –, le refus de donner accès à la contraception, les avortements non médicalisés, la discrimination à l’égard des femmes, les inégalités entre les sexes et les stéréotypes sexistes, Convaincu qu’il est nécessaire de renforcer de toute urgence la volonté et l’engagement politiques, la coopération internationale et l’assistance technique à tous les niveaux, afin de réduire le taux mondial de mortalité et de morbidité maternelles évitables, qui est inacceptable, et que l’intégration d’une approche fondée sur les droits de l’homme peut contribuer de façon positive à la réalisation de l’objectif commun, qui est de faire baisser ce taux, Reconnaissant qu’il est nécessaire de resserrer la coopération en vue de renforcer les capacités et de promouvoir des transferts de technologie, dans des conditions arrêtées d’un commun accord, vers les pays en développement, pour prévenir la mortalité et la morbidité maternelles dans ces pays, Conscient que la non-prévention de la mortalité et de la morbidité maternelles est l’un des principaux obstacles à l’autonomisation des femmes et des filles dans tous les aspects de la vie, à la pleine jouissance de leurs droits de l’homme, à leur capacité de réaliser pleinement leur potentiel et au développement durable en général, GE.16-17459 3

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