A/HRC/RES/41/8
dans les situations de crise humanitaire 1 et le rapport du Secrétaire général sur les mariages
d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés 2,
Accueillant également avec intérêt le Programme mondial du Fonds des Nations
Unies pour la population et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, visant à accélérer la
lutte contre le mariage d’enfants, et d’autres activités et programmes en cours de l’ONU
concernant le mariage d’enfants, le mariage précoce et le mariage forcé, prenant note des
instruments, mécanismes et initiatives mis en place aux niveaux régional, national et
infranational pour mettre fin au mariage d’enfants, au mariage précoce et au mariage forcé,
notamment de la Campagne de l’Union africaine visant à mettre fin au mariage d’enfants,
de la loi type de la Communauté de développement de l’Afrique australe sur l’éradication
du mariage d’enfants et la protection des enfants déjà mariés, du Plan d’action régional
visant à mettre fin aux mariages d’enfants en Asie du Sud (2015-2018), de l’Appel à
l’action de Katmandou pour l’élimination des mariages d’enfants en Asie du Sud, de la
Déclaration de Kigali adoptée par les institutions nationales des droits de l’homme des pays
du Commonwealth et du Programme interinstitutions visant à mettre fin aux mariages
d’enfants et aux unions précoces en Amérique latine et dans les Caraïbes, et encourageant
de nouveau la coordination de l’action à tous les niveaux,
Accueillant en outre avec intérêt les progrès accomplis récemment au niveau
mondial sur la voie de l’élimination du mariage d’enfants, du mariage précoce et du
mariage forcé, notamment la réduction de la proportion de filles mariées avant l’âge de
18 ans, qui est passée au cours de ces dix dernières années du quart à près du cinquième,
mais constatant avec inquiétude qu’en dépit de cette tendance mondiale, les progrès sont
inégaux d’une région à l’autre et que le rythme d’évolution actuel n’est pas suffisant pour
respecter l’engagement pris au titre de la cible 5.3 des objectifs de développement durable
et éliminer d’ici à 2030 le mariage d’enfants, le mariage précoce et le mariage forcé,
Constatant avec inquiétude que, dans certains pays et certains contextes, les taux de
mariage d’enfants, de mariage précoce et de mariage forcé augmentent et que, chaque
année, encore 12 millions de filles au moins sont mariées avant d’avoir atteint leurs 18 ans,
Conscient que le mariage d’enfants, le mariage précoce et le mariage forcé ont une
incidence avant tout sur les femmes et les filles, mais que les garçons et les hommes
peuvent également être soumis au mariage d’enfants, au mariage précoce et au mariage
forcé, et s’inquiétant du fait que, selon les estimations, 1 garçon sur 30 se marierait avant
d’avoir atteint ses 18 ans,
Conscient également que, dans certains contextes, les pratiques du mariage
d’enfants, du mariage précoce et du mariage forcé peuvent englober les unions informelles,
la cohabitation et d’autres modalités qui ne sont pas officialisées, enregistrées ou reconnues
par une autorité religieuse, coutumière ou de l’État, que de telles modalités doivent être
prises en considération dans les politiques et programmes portant sur le mariage d’enfants,
le mariage précoce et le mariage forcé et que la collecte d’informations et de données
ventilées se rapportant à ces modalités aidera à mettre au point des solutions pour les filles
et les femmes touchées,
Conscient en outre que, pour remédier au mariage d’enfants, au mariage précoce et
au mariage forcé, il faut adopter une approche globale, fondée sur les droits de l’homme, et
que les interventions doivent être axées sur la prévention et l’élimination des pratiques
préjudiciables et sur la modification des normes et attitudes sociales qui sous-tendent ces
pratiques, ceux qui ont été soumis à un mariage d’enfant, un mariage précoce ou un
mariage forcé devant bénéficier d’une attention particulière et devant être véritablement
associés au processus,
Relevant avec préoccupation que le risque de mariage d’enfants, de mariage précoce
et de mariage forcé et l’incidence de ces pratiques sont, dans les situations de crise
humanitaire, considérablement aggravés par divers facteurs, parmi lesquels l’insécurité, les
inégalités entre les sexes, les risques accrus de violence sexuelle et sexiste, l’effondrement
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A/73/257.
GE.19-12291