A/HRC/RES/41/8 de l’état de droit et de l’autorité de l’État, l’idée fausse selon laquelle le mariage apporterait une protection, l’utilisation du mariage forcé comme tactique dans les conflits, le manque d’accès à l’éducation, la stigmatisation de la grossesse hors mariage, l’absence de services de planification familiale, la perturbation des réseaux et schémas sociaux habituels, l’accroissement de la pauvreté et l’absence de moyens de subsistance, Considérant que le mariage d’enfants, le mariage précoce et le mariage forcé sont des pratiques néfastes qui violent les droits de la personne, y portent atteinte et font échec à leur réalisation, qu’ils accompagnent et perpétuent d’autres formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes et des filles et d’autres pratiques néfastes, notamment les mutilations génitales féminines, et que ces violations ont des répercussions excessivement préjudiciables aux femmes et aux filles, et soulignant les obligations qui incombent aux États en matière de droits de l’homme et les engagements qu’ils ont pris de respecter, protéger et réaliser les droits de l’homme et les libertés fondamentales des femmes et des filles, et de prévenir et d’éliminer le mariage d’enfants, le mariage précoce et le mariage forcé, Vivement préoccupé par les incidences des inégalités entre les sexes, des valeurs patriarcales et des normes, stéréotypes, représentations et coutumes sexistes discriminatoires, profondément ancrés et croisés, qui sont parmi les causes principales du mariage d’enfants, du mariage précoce et du mariage forcé, ainsi que d’autres formes de violence sexuelle et sexiste exercée contre les femmes et les filles, et profondément préoccupé également par le fait que la pauvreté, l’insécurité, le manque d’accès à l’éducation et aux services de santé et les grossesses précoces comptent aussi parmi les facteurs contribuant à cette pratique néfaste, qui demeure fréquente dans les zones rurales, dans les situations de crise humanitaire et chez les populations les plus pauvres, Conscient que tous les membres de la société, y compris les membres de la famille, l’entourage et les chefs religieux, traditionnels et communautaires, jouent un rôle essentiel dans l’action menée pour faire évoluer les normes sociales négatives et lutter contre les inégalités entre les sexes, et conscient aussi que l’autonomisation des femmes et des filles, notamment de celles qui ont été soumises au mariage d’enfants, au mariage précoce ou au mariage forcé, requiert des intéressées qu’elles participent activement, pleinement, effectivement et pour une large part aux processus de prise de décisions et en tant qu’actrices du changement de leur propre vie et de leur communauté, y compris par la voie des organisations de femmes et de filles et des associations féministes, Conscient également de la nécessité de soutenir les filles et les femmes qui sont soumises au mariage d’enfants, au mariage précoce et au mariage forcé, elles et leurs enfants, et conscient, de plus, de l’importance qu’il y a à garantir l’autonomie de ces femmes et de ces filles et leur accès aux services sociaux, aux services de conseils, à un hébergement, à l’éducation, à l’apprentissage tout au long de la vie et à la formation professionnelle, à l’emploi dans le secteur formel et à l’indépendance financière dans le cas des femmes et aux moyens d’y parvenir dans le cas des filles, à des services de santé adéquats et à l’information et l’éducation s’y rapportant, y compris les services de santé sexuelle et procréative, de santé mentale, de soutien psychologique et de réadaptation, à la nutrition, au logement, à l’eau salubre, à l’assainissement et à l’hygiène, et à la justice, aux services juridiques et aux services qui les protégeront contre la violence sexuelle et sexiste, et conscient que ces dispositions sont toutes nécessaires à l’autonomisation des femmes et des filles, Conscient en outre que le mariage d’enfants, le mariage précoce et le mariage forcé font peser une grave menace sur la pleine réalisation du droit qu’ont les femmes et les filles de jouir du meilleur état de santé physique et mentale susceptible d’être atteint, y compris, mais pas seulement, en matière de santé sexuelle et procréative, en ce qu’ils accroissent sensiblement le risque de grossesse précoce, fréquente, non prévue et non désirée, de mortalité et morbidité maternelles et néonatales, de fistule obstétricale et d’infections sexuellement transmissibles, dont le VIH/sida, ainsi que la vulnérabilité à toutes les formes de violence, y compris la violence dans la famille et au sein du couple, Profondément préoccupé par le fait que le mariage d’enfants, le mariage précoce et le mariage forcé touchent tout particulièrement les filles ayant peu d’instruction, voire GE.19-12291 3

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