Coopération internationale en matière d’aide humanitaire à la suite de catastrophes
naturelles : de la phase des secours à celle de l’aide au développement
A/RES/70/107
conseils stratégiques et la formation de partenariats pour la réduction des risques de
catastrophe,
Notant que, dans sa décision 2/CP.18 3 , la Conférence des Parties à la
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques s’est montrée
résolue à adopter, à sa vingt et unième session, à Paris du 30 novembre au
11 décembre 2015, un protocole, un autre instrument juridique ou un texte convenu
d’un commun accord ayant valeur juridique au titre de la Convention, qui
s’appliquerait à toutes les parties et qui prendrait effet et serait mis en œuvre à
compter de 2020,
Soulignant le caractère essentiellement civil de l’aide humanitaire et
réaffirmant que, dans les situations où des moyens militaires doivent être employés,
en dernier recours, à l’appui de l’action humanitaire qui est menée en cas de
catastrophe naturelle, il faut qu’ils le soient avec le consentement de l’État intéressé
et dans le respect du droit international, y compris le droit humanitaire, ainsi que
des principes humanitaires, et soulignant également, à cet égard, que les États
Membres doivent agir en coordination avec toutes les parties concernées dès le
début de l’intervention en cas de catastrophe, afin que le matériel et le personnel
militaires soient déployés à l’appui de l’aide humanitaire d’une manière prévisible
et cohérente qui réponde aux besoins sur le terrain,
Soulignant également que c’est à l’État sinistré qu’il incombe au premier chef
de lancer, d’organiser, de coordonner et d’exécuter les activités d’aide humanitaire
sur son territoire et de faciliter la tâche des organismes à vocation humanitaire qui
s’efforcent d’atténuer les effets des catastrophes naturelles,
Soulignant en outre qu’il incombe au premier chef à chaque État d’exécuter
des activités de gestion et de réduction des risques de catastrophe, notamment en
mettant en œuvre le Cadre de Sendai et en y donnant suite, ainsi que de mener des
interventions et des opérations de relèvement rapide, afin de réduire au minimum les
conséquences de ces catastrophes, tout en sachant qu’il importe que la communauté
internationale appuie les efforts des pays sinistrés dont les capacités dans ce
domaine peuvent être limitées,
Exprimant sa profonde préoccupation devant les défis de plus en plus
nombreux auxquels font face les États Membres et les organismes des Nations Unies
chargés de l’action humanitaire, qui mettent à rude épreuve les capacités dont
ceux-ci disposent pour affronter les conséquences de catastrophes naturelles, du fait
de problèmes planétaires, dont les effets des changements climatiques, les
répercussions de la crise financière et économique mondiale et de l’instabilité
excessive du prix des denrées sur la sécurité alimentaire et la nutrition, et d’autres
facteurs clefs qui aggravent la vulnérabilité des populations et leur exposition aux
catastrophes naturelles et à leurs conséquences,
Se déclarant profondément préoccupée par le fait que ce sont les populations
urbaines et rurales pauvres du monde en développement qui sont le plus durement
frappées par l’augmentation du risque de catastrophe,
Notant avec préoccupation que les personnes handicapées, les personnes
âgées, les femmes et les enfants sont touchés de façon disproportionnée par les
catastrophes naturelles,
_______________
3
2/13
Voir FCCC/CP/2012/8/Add.1.