Mariages d’enfants, mariages précoces et mariages forcés A/RES/71/175 considérant que l’atténuation immédiate et l’élimination à terme de l’extrême pauvreté doivent demeurer l’une des principales priorités de la communauté internationale, Notant avec inquiétude également que les inégalités entre les sexes et les stéréotypes sexistes profondément enracinés, ainsi que les pratiques, représentations, coutumes et normes discriminatoires néfastes font non seulement obstacle à l’exercice plein et entier des droits de l’homme et à l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles, mais sont aussi parmi les premières causes de mariages d’enfants, de mariages précoces et de mariages forcés, et que la persistance de ces derniers fait courir aux enfants, en particulier aux filles, un plus grand risque d’être exposés à diverses formes de discrimination et de violence ou d’en être la cible tout au long de leur vie, Considérant que les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés empêchent les femmes et les filles d’être autonomes et de prendre des décisions touchant à tous les aspects de leur vie, et que l’autonomisation des femmes et des filles et les investissements en leur faveur, ainsi que leur partici pation effective à l’ensemble des décisions qui les concernent, sont cruciaux si l’on veut briser le cycle de l’inégalité entre les sexes et de la discrimination fondée sur le sexe, de la violence et de la pauvreté, et sont essentiels, notamment, au développement durable, à la paix, à la sécurité, à la démocratie et à une croissance économique inclusive, Considérant également que la sensibilisation de l’opinion, y compris parmi les hommes et les garçons, aux conséquences néfastes de la pratique des mariage s d’enfants, des mariages précoces et des mariages forcés, peut contribuer à la promotion de normes sociales sur lesquelles les filles et leur famille p euvent s’appuyer pour mettre un terme à cette pratique délétère, Considérant en outre que les hommes et les garçons sont des partenaires et alliés décisifs, et que leur participation effective peut contribuer à l’élimination des normes sociales discriminatoires qui perpétuent les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés, à l’élimination de ces pratiques et à la réalisation de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles, Constatant avec préoccupation que les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés touchent tout particulièrement les fill es ayant peu d’instruction, voire aucune, et que ces pratiques constituent en elles -mêmes un obstacle important à l’accès aux possibilités d’éducation pour les filles et les jeunes femmes, en particulier celles qui sont contraintes de quitter l’école parce qu’elles se marient, sont enceintes, accouchent ou doivent s’occuper de leurs enfants, et sachant que les possibilités d’éducation sont directement liées à l’autonomisation et à l’emploi des femmes et des filles et aux débouchés économiques qui leur sont offerts, ainsi qu’à leur participation active au développement économique, social et culturel, à la gouvernance et à la prise de décisions, Considérant que les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés font peser une grave menace sur de multiples aspects de la santé physique et mentale des femmes et des filles, y compris leur santé sexuelle et procréative, en ce qu’ils accroissent sensiblement le risque de grossesses précoces, fréquentes et non désirées, de mortalité et de morbidité maternelles et néonatales, de fistule obstétricale et d’infections sexuellement transmissibles, dont le VIH/sida, et en ce qu’ils accroissent aussi la vulnérabilité à toutes les formes de violence, 3/7

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